"Nous nous sommes mis d'accord sur le contenu exact de ce plan d'action", a indiqué le chef de l'exécutif européen, Jean-Claude Juncker, à l'issue de la réunion des chefs d'Etats et de gouvernement européens à Bruxelles.
"C'est une étape majeure" dans la gestion de la crise migratoire, a souligné Donald Tusk, le président du Conseil européen.
Aide de trois milliards d'euros
L'Union européenne a pressé la Turquie de l'aider à tarir les flux migratoires et de reprendre davantage de migrants en situation irrégulière. En contrepartie, elle a proposé à Ankara "une aide substantielle et concrète" pour l'accueil des réfugiés.
Ankara aurait demandé une aide de trois milliards d'euros, selon des sources européennes. Cette demande rencontrerait le soutien de la chancelière allemande. Angela Merkel a en effet souligné que la Turquie a déjà dépensé plus de sept milliards d'euros pour l'accueil d'environ deux millions de Syriens en ne recevant qu'un milliard d'euros. Cet aspect du plan doit être négocié "dans les jours qui viennent", a assuré Jean-Claude Juncker.
"Libéralisation des visas" sur la table
Le "plan d'action" comprend aussi un processus pour faciliter l'attribution de visas aux Turcs voyageant dans l'UE. "Nous ne signerons pas un accord de réadmission (des migrants) avant d'obtenir des progrès sur la question des visas Schengen", a prévenu le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu. Mais la "libéralisation des visas" provoque "des sueurs froides dans certains Etats membres", a souligné un diplomate européen.
Ankara veut aussi "ouvrir de nouveaux chapitres" des négociations d'adhésion à l'UE et être considéré comme un "pays sûr" (dont les ressortissants ne peuvent a priori pas être considérés comme des réfugiés) par les Européens.
Discussions sur les frontières
Concernant la "zone de sécurité" entre la Turquie et la Syrie demandée par Ankara, Donald Tusk a rappelé que la présence de la Russie compliquait la tâche.
La mise en place à long terme d'un "corps européen" de gardes-frontières a également été évoquée.
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Enfin, les dirigeants européens ont entériné le principe du "more for more" ("plus pour plus"): pour recevoir plus d'aide, les pays africains devront faciliter le retour des migrants renvoyés.
agences/ogina/bri