"J'ai reçu tellement de coups que je digère tout", explique le président suspendu 90 jours de la présidence par la commission d'éthique de la FIFA pour un versement controversé de 2 millions de francs à l'actuel président de l'UEFA Michel Platini.
"Depuis une semaine, je me sens mieux, plus décontracté. Comme je n’ai plus de travail, j'ai donc plus de temps. Pour penser à moi, à ma famille et aussi au futur".
Des accusations mais pas de condamnation
A propos de son futur, Joseph Blatter indique: "Si tout va bien, je serai là jusqu’au congrès électif de la FIFA à Zurich en février et ce serait la fin de ma carrière administrative dans le football, soit 41 ans".
Concernant les accusations du Ministère public de la Confédération à son encontre, il déplore que les enjeux purement footballistiques soient devenus politiques. Avant de botter en touche: "Il n’y a pour l'heure qu’une enquête contre moi".
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"Gentleman's agreement" entre Blatter et Platini
Dans un autre entretien accordé vendredi à Radio suisse Rottu Oberwallis (rrotv), le Valaisan a parlé pour la première fois d'un "gentleman's agreement" concernant le paiement controversé de 2 millions de francs à Michel Platini.
"C'était un contrat que j'avais avec Platini, un gentleman's agreement fait dans les règles", a-t-il dit. La nature de l'accord qui a donné lieu au fameux versement est une question centrale depuis qu'a éclaté l'affaire de ce paiement à Platini en 2011, pour des travaux de conseiller effectués de 1999 à 2002.
Platini, dont la justice suisse a recueilli le témoignage dans cette affaire, a également été suspendu 90 jours par la commission d'éthique. Vendredi, la Fédération anglaise a aussi suspendu son soutien à sa candidature à la présidence de la FIFA.
Irrégularités sur l'octroi du Mondial 2006 à l'Allemagne?
La Fédération allemande de football (DfB) se trouve à son tour prise dans la tourmente, le magazine Der Spiegel affirmant que l'attribution de la Coupe du monde 2006 pourrait avoir fait l'objet d'irrégularités et avoir bénéficié de fonds prélevés dans une caisse noire.
Le journal indique que l'ancien directeur général de l'équipementier Adidas, Robert Louis-Dreyfus, aurait versé au comité de candidature allemand présidé par l'ancien international Franz Beckenbauer 6,5 millions d'euros pour s'assurer les voix nécessaires lors du vote sur l'attribution en juillet 2000.