Adopté à une majorité de 154 députés sur 300, le paquet de réformes comprend notamment un abaissement des pensions de retraite, un report de l'âge du départ à la retraite et des sanctions contre l'évasion fiscale.
Ces mesures figurent sur la longue liste de réformes acceptées cet été par la Grèce pour obtenir une nouvelle aide de 86 milliards d'euros.
Seule la majorité soutenant la coalition gouvernementale alliant la gauche du Premier ministre Alexis Tsipras (145 députés) à la droite souverainiste Anel de Panos Kammenos (10 députés) a voté en faveur de la loi.
"Offensive fiscale"
Toute l'opposition, des communistes aux néonazis d'Aube Dorée, a voté contre la loi dans son ensemble, même si certains députés en ont approuvé divers articles.
Le rival conservateur d'Alexis Tsipras, Vangélis Meïmarakis, a dénoncé une offensive fiscale qui va provoquer la récession. "Vous demandez à Angela Merkel qu'elle nous gronde", a-t-il ironisé à l'adresse du Premier ministre.
ats/asch
Des mesures "difficiles, mais nécessaires"
Les mesures prévues "ne sont pas nouvelles, vous les connaissiez déjà quand vous avez voté en faveur de l'accord du 13 juillet" conclu in extremis entre la Grèce et les créanciers du pays pour lui éviter d'être poussée en dehors de l'euro, a avancé Alexis Tsipras.
Ces mesures "difficiles" sont nécessaires pour maintenir le pays sous perfusion financière, "ne pas perdre le train de la recapitalisation bancaire" et ouvrir avec les créanciers "la nécessaire discussion pour une réduction de la dette", a-t-il plaidé.
Des créanciers de la Grèce doivent se rendre à Athènes d'ici la fin du mois pour évaluer les progrès du pays dans la mise en oeuvre des conditions posées au déblocage de cette aide.