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Vaste opération policière turque dans les milieux djihadistes à Istanbul

Un policier en train de sécuriser les lieux après les attentats d'Ankara le 11 octobre 2015. [EPA/SEDAT SUNA]
Un policier en train de sécuriser les lieux après les attentats d'Ankara le 11 octobre 2015. - [EPA/SEDAT SUNA]
Une cinquantaine de ressortissants étrangers ont été interpellés dimanche à Istanbul lors d'une opération menée contre les milieux djihadistes du groupe de l'Etat islamique suite à l'attentat d'Ankara.

Les raids de la police antiterroriste ont eu lieu dans une banlieue de la rive asiatique de la métropole, a indiqué la chaîne d'information NTV, sans préciser la nationalité des personnes interpellées.

Selon l'agence Dogan, ces suspects faisaient des préparatifs pour se rendre en Irak et en Syrie afin de combattre aux côtés de l'EI.

Onze suspects

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a annoncé que l'EI était le principal suspect dans le double attentat-suicide survenu le 10 octobre à Ankara, qui  a tué 102 personnes, le plus lourd bilan d'une attaque terroriste de l'histoire de la Turquie.

Onze suspects arrêtés ont été déférés dimanche devant un tribunal de la capitale turque qui peut soit les inculper ou les relâcher.

Selon la presse turque, la police soupçonne deux jeunes Turcs originaires d'Adiyaman (sud), un fief islamiste. L'un d'eux est le frère de l'auteur présumé d'un précédent attentat attribué à l'EI, qui avait fait 34 tués en juillet à Suruç, près de la frontière syrienne.

afp/cab

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Premier ministre critiqué

A la veille des élections législatives anticipées du 1er novembre, l'attentat d'Ankara a relancé la colère contre le président Recep Tayyip Erdogan, accusé par l'opposition prokurde d'avoir négligé la sécurité de la manifestation et de complaisance avec l'EI.

Ce scrutin se déroule alors que les affrontements ont repris depuis trois mois entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est à majorité kurde du pays.

La guerre entre Ankara et le PKK continue

Six soldats turcs, dont un lieutenant-colonel, et une vingtaine de rebelles kurdes ont été tués dans de violents combats dans l'extrême sud-est et l'est de la Turquie, ont indiqué dimanche des sources de sécurité.

Depuis la fin juillet, les indépendantistes du PKK ont repris leur campagne d'attentats contre les forces de sécurité turques, tuant plus de 150 policiers et soldats.

L'armée turque a de son côté multiplié les opérations de représailles contre les rebelles, sur le sol turc et dans le nord de l'Irak, où le mouvement armé kurde dispose de bases-arrière.