"Ce cas remplit les conditions" pour la reconnaissance, a expliqué un fonctionnaire du ministère. L'ex-ouvrier était trentenaire lorsqu'il a travaillé d'octobre 2012 à décembre 2013 à la centrale Fukushima Daiichi. Auparavant, il avait aussi passé plusieurs autres mois sur un autre site.
La centrale de Fukushima Daiichi avait été saccagé par un tsunami le 11 mars 2011. Outre cette première reconnaissance, trois cas sont en cours d'examen, a précisé le ministère. Il avait précédemment écarté plusieurs autres dossiers soumis par d'ex-travailleurs.
Des milliers de travailleurs exposés
Trois des six réacteurs de la centrale étaient entrés en fusion quelques heures après le tsunami meurtrier qui avait ravagé le nord-est de l'archipel. Des explosions d'hydrogène s'étaient ensuite produites et de très importantes quantités d'éléments radioactifs se sont échappées.
Des milliers de travailleurs s'étaient relayés quotidiennement sur place depuis pour reprendre le contrôle des installations et préparer le démantèlement.
afp/dk
Aucun mort lié officiellement aux radiations
Officiellement, nul n'est décédé en raison de son exposition aux radiations après la catastrophe de la centrale Fukushima Daiichi, le pire accident atomique dans le monde depuis celui de Tchernobyl en 1986 en Ukraine.
Même la mort par cancer de celui qui était directeur de la centrale au moment de l'accident n'est officiellement pas liée aux radiations reçues à ce moment.
Décédé en juillet 2013, il était présent à Fukushima Daiichi au moment du drame et a oeuvré d'arrache-pied sur le site pendant les six mois suivants.
Le gouvernement japonais prône l'atome
Cette annonce intervient quelques jours après qu'un deuxième réacteur nucléaire a été relancé au Japon. Le réacteur Sendai 2, arrêté en 2011, devrait recommencer à produire du courant dès le 21 octobre. La première unité de Sendai avait été réactivée le 11 août.
Après la catastrophe nucléaire de Fukushima, tous les réacteurs de l'archipel avaient été éteints progressivement (les deux derniers en septembre 2013) pour maintenance de routine.
Fervent partisan de l'atome pour des raisons économiques, le Premier ministre conservateur Shinzo Abe plaide depuis près de trois ans pour que tous les réacteurs jugés sûrs par l'Autorité de régulation nucléaire soient relancés.