Un camp qui, "il faut le dire, porte bien son nom", a expliqué mardi dans l'émission Tout un monde le journaliste Nicolae Schiau, parti dans le cadre de l'opération spéciale Exils de la radio RTS.
Pour rappel, ce dernier a entamé en Turquie, au début du mois d'octobre, un périple documenté sur la trace de six migrants syriens qui l'a conduit jusqu'au nord de l'Allemagne. Il s'est ensuite rendu à Calais pour constater comment l'un de ces Syriens - Nayef, 20 ans - va tenter de rejoindre l'Angleterre.
Dans la jungle de Calais, il y a des tentes partout et des petites bicoques en bois qui tremblent à causes des génératrices, raconte le reporter. "Tout est organisé par secteurs. Et ces secteurs correspondent à une origine. Ainsi, Nayef est au fond sur la gauche chez les Syriens". Quant aux autres nationalités présentes dans le camp: "énormément d’Afghans, des Soudanais, des Erythréens, des Irakiens…", explique-t-il.
"Même dans les bidonvilles il y a une âme"
"La jungle, c'est tout bonnement un bidonville. Ce n'est pas forcement à prendre que de façon négative, car même dans les bidonvilles il y a une âme", poursuit Nicolae Schiau. "Et ici, il y a des endroits chaleureux où l'on se sent bien, comme les nombreux restaurants où l'on peut recharger ses batteries - au propre comme au figuré - et manger quelque chose de chaud."
Nayef, pour sa part, a échoué dans ses tentatives de traversée dans la nuit de lundi à mardi. Le Syrien a confié au reporter qu'il commençait à se demander s'il ne faudrait pas faire finalement confiance à des passeurs. Mais cela coûte très cher: 4000 livres sterling. Et les risques de se faire escroquer sont considérables.
jzim
En direction du tunnel, partie 1
En direction du tunnel. Part 1 #exils pic.twitter.com/kHlFqFZElr
— Nicolae Schiau (@nicolaeschiau) 19 Octobre 2015
En direction du tunnel, partie 2
En route vers le tunnel. Part 2. On suit un chemin boueux le long d'une autoroute. Et on ... suit les gens #exils pic.twitter.com/hEXw65dV41
— Nicolae Schiau (@nicolaeschiau) 19 Octobre 2015