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Au moins 370 morts, dont un tiers de civils, dans les raids russes en Syrie

Des raids aériens russes avaient déjà eu lieu mardi dans la région d'Alep. [Anadolu Agency]
Des raids aériens russes dans la région d'Alep. - [Anadolu Agency]
Les opérations aériennes de la Russie contre les insurgés syriens ont fait 370 morts, dont un tiers de civils, depuis leur commencement le 30 septembre, a déclaré mardi une ONG.

Sur les 127 civils tués dans ces frappes russes figurent 36 enfants, précise l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les autres victimes sont des insurgés de différentes organisations, dont le groupe Etat islamique (EI) et le Front al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda.

Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré mardi que les organisations terroristes comptaient s'étendre au-delà de leurs bases syriennes et déstabiliser d'autres régions.

>> Voir aussi : "Les Etats-Unis refusent de coopérer en Syrie", accuse le Parlement russe

Un chef rebelle soutenu par les Etats-Unis tué

Les frappes aériennes russes en Syrie ont fait 45 morts dont des civils et un chef rebelle lundi soir dans un secteur de la province côtière de Lattaquié contrôlé par les insurgés, rapporte l'OSDH.

Le chef rebelle tué était un commandant de la "Première division côtière", un groupe insurgé combattant sous la bannière de l'Armée syrienne libre, affirme l'OSDH.

"La majorité des morts sont des rebelles mais des civils figurent aussi parmi les victimes", ajoute l'ONG en faisant état de dizaines de blessés.

>> Voir aussi : Nos cartes sur les cibles divergentes des Russes et Américains en Syrie

agence/mac

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La Russie et les Etats-Unis ont signé un protocole d'accord pour éviter les accidents aériens

La Russie et les Etats-Unis ont signé mardi un protocole d'accord visant à empêcher des incidents entre les avions des deux pays dans le ciel syrien, a annoncé le Pentagone.

Un vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov, a également annoncé de son côté la signature de ce memorandum, selon les agences de presse russes. "Le mémorandum contient un nombre de règles et de restrictions visant à empêcher des incidents entre les avions russes et américains" qui effectuent, dans le cadre d'opérations différentes, des frappes aériennes contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie, a aussi souligné Anatoli Antonov, cité par l'agence publique Ria-Novosti.

Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'incident majeur dans le ciel syrien mais, d'après des responsables américains de la Défense, des avions de la coalition ont été contraints de changer de cap pour éviter de se retrouver dans la même zone que des appareils russes.

Des groupes mis à mal

La Première division côtière est l'un des groupes qui reçoivent une aide militaire étrangère de la part de la coalition opposée au président Bachar al-Assad, dans le cadre d'un programme soutenu par les Etats-Unis.

Le commandant d'un autre groupe de ce type, les brigades Nour al Dine al Zinki, a été tué lundi dans les combats au sud d'Alep.

La province de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie, est le fief du clan de Bachar al-Assad, soutenu par Moscou.

Parmi les armes fournies à ces groupes rebelles figurent des missiles antichar américains, l'arme pour l'instant la plus puissante dans leur arsenal.

Dans certains cas, l'aide de la coalition dirigée par les Etats-Unis comprend également une formation militaire délivrée par des agents de la CIA.

Ces groupes rebelles sont largement dépassés aujourd'hui en nombre et en puissance par les groupes djihadistes comme le Front al-Nosra ou l'Etat islamique.