Poursuivie pour "provocation à la discrimination en raison de l'appartenance à une religion", Marine Le Pen a maintenu ses propos. Elle a dénoncé une "persécution judiciaire".
En décembre 2010, pendant une réunion publique à Lyon, Marine Le Pen avait dénoncé dans un discours les "prières de rue", parlant d'"une occupation du territoire". "Je suis encore une fois non seulement dans mon droit comme responsable politique d'évoquer un sujet fondamental, mais c'est même un devoir pour moi de le faire", a-t-elle dit avant l'audience.
Marine Le Pen a par ailleurs souligné la quasi-concomitance de ce renvoi en correctionnelle avec les élections régionales de décembre. Elle l'explique par une manoeuvre politique dirigée par le gouvernement.
agences/fisf
Une première plainte jugée nulle
En juillet 2013, le Parlement européen s'était prononcé pour la levée de l'immunité de la présidente du FN, ouvrant la voie à cette procédure judiciaire à Lyon.
La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Lyon avait annulé en 2014 la procédure visant Marine Le Pen, la jugeant irrecevable. Mais il y a eu ensuite une seconde plainte avec constitution de partie civile de deux association de défense des droits de l'homme.