Des dizaines de milliers d'autres sont également au bord de la famine, ont mis en garde le Programme alimentaire mondial (PAM), le fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et l'Organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).
Bien que l'état de famine n'y ait pas été officiellement déclaré, le pays traverse sa pire phase en 22 mois d'une guerre marquée par de nombreuses atrocités, ont rappelé les trois agences onusiennes.
Aide bloquée dans l'Etat d'Unité
Les zones les plus touchées par le conflit, qui se traduit notamment par un blocage de l'aide, se situent dans l'Etat d'Unité, dans le nord riche en pétrole. En dépit d'un accord de paix signé fin août, des combats intenses s'y déroulent, accompagnés d'enlèvements en grand nombre et de viols de femmes et d'enfants, d'après les agences.
"Sans un accès illimité à l'aide humanitaire, l'insécurité alimentaire peut s'aggraver et se transformer en famine dans certaines parties de l'Etat d'Unité", avertissent-elles.
ats/tmun
Les enfants victimes du conflit
"Depuis le début des combats il y a près de deux ans, des enfants sont victimes du conflit, de la maladie, de la peur et de la faim", rapporte notamment le responsable de l'Unicef pour le Soudan du Sud, Jonathan Veitch.
"Leurs familles se sont montrées exemplaires dans leur soutien mais elles ont épuisé aujourd'hui tous les mécanismes pour faire face. Les agences peuvent leur venir en aide mais seulement si nous avons un accès complet (aux zones affectées). Sinon, de nombreux enfants risquent de mourir", ajoute-t-il.
Guerre civile depuis décembre 2013
Le Soudan du Sud est le théâtre depuis décembre 2013 d'une guerre opposant l'armée fidèle au président Salva Kiir à une rébellion dirigée par son ex-vice-président Riek Machar.
Le conflit, marqué par des massacres et des atrocités d'une violence inouïe attribués aux deux camps, a fait des dizaines de milliers de morts et chassé quelque 2,2 millions de Sud-Soudanais de leurs foyers.