Cette mesure figure dans un projet examiné dimanche par les chefs d'Etat et de gouvernement de plusieurs pays d'Europe centrale et de l'Est, réunis en mini-sommet d'urgence.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a présenté à ses hôtes un catalogue de 16 propositions censées "restaurer la stabilité de la gestion des migrations dans la région et ralentir les flux" à travers "une approche collective transfrontalière".
Le projet prévoit également l'accélération du rapatriement des migrants afghans, pakistanais, irakiens et d'autres pays asiatiques dont la demande a été rejetée. Le texte détaille aussi comment les efforts maritimes au large de la Grèce seront intensifiés.
Bloquer la route des Balkans
Jean-Claude Juncker a appelé dimanche matin dans le journal allemand Bild les pays des Balkans, en première ligne dans la crise migratoire, à rompre avec la "politique du laissez-passer".
Dix Etats de l'UE (Autriche, Bulgarie, Croatie, Allemagne, Grèce, Hongrie, Roumanie, Pays-Bas, Slovénie, Suède), ainsi que la Macédoine, l'Albanie et la Serbie, ont été convoqués d'urgence dimanche à Bruxelles. Ils pourraient notamment s'engager à cesser de laisser passer les réfugiés chez leurs voisins sans concertation.
Certains Etats membres comme l'Italie ou la France brillent par leur absence.
afp/fme
Travailler avec son voisin?
Parmi les mesures proposées par la Commission européenne, les dirigeants "s'engagent à s'abstenir de faciliter les mouvements de réfugiés ou de migrants à la frontière d'un autre pays de la région sans l'accord dudit pays".
"Une politique consistant à laisser passer des réfugiés dans le pays voisin n'est pas acceptable", souligne le projet de déclaration finale.
"Les voisins doivent travailler ensemble et non l'un contre l'autre", plaide en préambule ce document qui doit encore être discuté dimanche matin.
Merkel: "Pas de solution sans la Turquie"
Le mini-sommet ne résoudra pas la crise sans l'aide de la Turquie, a estimé dimanche la chancelière allemande Angela Merkel.
"Nous ne résoudrons pas complètement le problème des réfugiés. Nous avons besoin, entre autres choses, de nouvelles discussions avec la Turquie pour cela", a déclaré la chef du gouvernement allemand.