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Les conservateurs catholiques, grands favoris des élections en Pologne

Les Polonais élisent leur Parlement ce dimanche. [Reuters]
Les Polonais élisent leur Parlement ce dimanche. - [Reuters]
Les Polonais ont commencé à se rendre aux urnes dimanche pour renouveler leur Parlement. Le scrutin devrait voir l'arrivée au pouvoir des conservateurs catholiques et populistes de Jaroslaw Kaczynski.

A l'ouverture d'un bureau de vote dans le centre de Varsovie, il y avait bien plus de monde que lors de la présidentielle en mai dernier. Ne voulant pas dire leur nom, ces personnes n'en affichaient pas moins des opinions très tranchées. "Je vote pour Droit et Justice (PIS, conservateur, opposition), car je ne veux pas que les Allemands continuent à nous gouverner", lance un retraité.

"Moi, je classe les partis politiques polonais en mauvais, très mauvais et pires", explique un autre retraité. "Je vote sans enthousiasme pour la Plateforme civique (libéraux centristes, au pouvoir depuis 8 ans), parce que c'est la seule force qui puisse freiner le PIS, dont je n'aime surtout pas les méthodes de lutte politique".

Les bureaux fermeront à 21h00. Les sondages de sortie des urnes suivront rapidement. Les résultats officiels ne sont pas attendus avant lundi.

Majorité absolue?

La question majeure de ces élections en Pologne est de savoir si la formation traditionaliste et eurosceptique Droit et Justice (PiS) recevra un soutien suffisant pour gouverner seule. La seconde est de savoir quels seront les autres partis représentés dans le futur parlement: ils peuvent être entre deux et sept, selon les sondages.

La présence dans la course de plusieurs petits partis, dont des nouveaux venus sur l'échiquier politique, risque d'empêcher le PiS d'atteindre son objectif de plus de 230 sièges à la diète qui en compte 460, et de plus de la moitié des 100 sénateurs qui seront aussi élus dimanche.

Dix points d'avance sur les libéraux centristes

Surfant sur une vague de promesses populistes et la peur des migrants, le PiS est crédité d'une avance d'au moins dix points sur les libéraux centristes de la plate-forme civique (PO), usés par le pouvoir et "abandonnés" il y a un an par leur leader charismatique Donald Tusk, aujourd'hui président du Conseil européen.

Une campagne dynamique, quoique ayant aussi recours à des arguments xénophobes, et de nombreuses promesses aussi alléchantes que peu réalistes - baisse des impôts et de l'âge de la retraite, augmentation des allocations familiales - expliquent cette avance.

ats/fme

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