Cet accrochage, le plus violent survenu sur le sol turc depuis qu'Ankara a rejoint la coalition antidjihadiste l'été dernier, s'est produit à l'aube lorsque des unités de la police antiterroriste ont pris d'assaut plusieurs maisons du centre de la grande métropole du sud-est à majorité kurde de la Turquie, à la recherche de militants djihadistes.
Il intervient à six jours d'élections législatives anticipées sous haute tension, deux semaines après un attentat suicide attribué à l'EI qui a fait 102 morts en plein coeur d'Ankara et sur fond de reprise des affrontements entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Engins piégés
Selon un responsable des services de sécurité locaux, les djihadistes présumés ont ouvert le feu sur les forces de l'ordre lorsqu'elles ont investi leurs "planques". Deux policiers ont été tués par l'explosion d'engins piégés installés autour de l'une des deux habitations encerclées.
afp/mac
"Suspect numéro 1" de l'attentat d'Ankara
Les autorités turques ont fait du groupe Etat islamique le "suspect numéro 1" du double attentat-suicide qui a fait 102 morts et plus de 500 blessés le 10 octobre dernier devant la gare d'Ankara, parmi une foule de militants de gauche et de la cause kurde venus manifester contre la reprise du conflit kurde.
Cet attentat a eu lieu trois mois après une attaque suicide similaire, imputée aussi à l'EI, dans la ville de Suruç, à la frontière syrienne, où 34 militants prokurdes avaient été tués.