Le USS Lassen a navigué mardi matin dans l'archipel disputé des Spratleys, a annoncé un responsable américain de la Défense. La patrouille qui a duré plusieurs heures a débuté près de l'atoll de Subi avant de se poursuivre près de l'atoll de Mischief.
Pékin revendique des droits sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et y mène d'énormes opérations de remblaiement, accélérant depuis un an la transformation de récifs coralliens en ports, pistes et infrastructures diverses.
D'autres patrouilles à venir
Mais Washington redoute un coup de force du géant chinois qui lui donnerait le contrôle sur l'une des routes maritimes les plus stratégiques du globe.
Les Spratleys, qui comprennent une centaine d'îlots et de récifs inhabités, sont également revendiqués par le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei.
De telles patrouilles américaines seront à nouveau menées dans les semaines à venir et seront aussi conduites près de structures que le Vietnam et les Philippines ont construites.
agences/fb
Condamnation chinoise
La Chine a condamné mardi la présence d'un navire de guerre américain à moins de 12 milles nautiques d'îles artificielles que Pékin construit en mer de Chine méridionale, en dénonçant une "menace pour (sa) souveraineté".
Ce navire "est entré illégalement" dans les eaux entourant des îles de l'archipel disputé des Spratleys, et ses manoeuvres "ont menacé la souveraineté de la Chine et ses intérêts sécuritaires", a déclaré Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Pékin gagne des terrains
D'après un rapport du Pentagone datant de cet été, ce sont près de 1200 hectares de terrains artificiels qui ont été gagnés sur les eaux par la Chine.
La Chine a notamment construit une piste de 3000 mètres de long sur le récif de Fiery Cross, qui est désormais surnommé par les analystes "le deuxième porte-avions chinois".
Les Etats-Unis plaident depuis des années pour un "code de bonne conduite" entre les pays de la région et prônent une résolution négociée de la querelle territoriale.
Ils refusent officiellement de prendre parti sur le fond, mais défendent de facto les pays d'Asie du Sud-Est face au fait accompli du géant chinois.