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Alassane Ouattara réélu président de la Côte d'Ivoire dès le premier tour

Le président ivoirien Alassane Ouattara avec son épouse Dominique Ouattara. [SIA KAMBOU]
Le président ivoirien Alassane Ouattara avec son épouse Dominique Ouattara. - [SIA KAMBOU]
Le président de la Côte d'Ivoire Alassane Ouattara a été réélu pour un deuxième mandat de cinq ans avec 83,66% des voix, a annoncé mercredi la commission électorale indépendante.

Alassane Ouattara, 73 ans, a obtenu plus de 2,1 millions de voix lors du scrutin organisé dimanche, a précisé Youssouf Bakayoko, président de la commission. Ces résultats doivent être transmis au Conseil Constitutionnel.

Donné grandissime favori, Alassane Ouattara, qui s'appuyait sur un bon bilan économique, devance Pascal Affi N'Guessan, le représentant du Front Populaire Ivoirien (FPI) fondé par l'ex-président Laurent Gbagbo, qui obtient 9,29% des suffrages.

Participation de 54,63%

Une partie du FPI avait appelé au  boycott au nom de la fidélité à Gbagbo, grand absent du scrutin qui attend son jugement pour crimes contre l'Humanité par la Cour pénale internationale dans une cellule aux Pays-Bas.

Environ 6,3 millions d'Ivoiriens sur les 23 millions d'habitants étaient appelés à voter. Le taux de participation, 54,63%, était un des principaux enjeux de cette élection alors que trois candidats et une partie de l'opposition avaient appelé au boycott, qualifiant le scrutin de "mascarade électorale".

afp/fb

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Une présidentielle apaisée

La présidentielle de dimanche a été jugée lundi "crédible" et "transparente" par les observateurs de l'Union Africaine, ainsi que par les Etats-Unis.

Une présidentielle apaisée et crédible dans ce pays, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique d'Afrique de l'Ouest, était jugée fondamentale pour tourner définitivement la page des violences meurtrières qui avaient suivi la victoire en 2010 de Ouattara sur son prédécesseur Gbagbo.

En 2010, son refus de reconnaître la victoire de Alassane Ouattara avait plongé le pays dans cinq mois de conflit qui s'étaient soldés par la mort de 3.000 personnes, épilogue sanglant d'une décennie de crise politico-militaire.