La Banque mondiale a estimé en 2014 à une quarantaine le nombre de gouvernements nationaux qui ont instauré une taxe carbone mais il ne s'agit là que "d'étapes initiales", estiment les deux dirigeants dans une tribune publiée mercredi dans le journal Le Monde à l'approche de la Conférence mondiale sur le climat à Paris (COP21).
La transition vers un avenir plus écologique exige à la fois l'action des gouvernements et la mise en oeuvre de mécanismes d'incitation du secteur privé.
Une telle taxe n'entraîne pas pour autant une augmentation de la fiscalité: "Une réforme du système fiscal doit avoir pour objectif de lever davantage de taxes sur les combustibles à forte intensité de carbone et moins d'impôts défavorables à la performance économique", poursuivent la directrice du FMI et le dirigeant de la Banque mondiale.
Ambitieux, mais pas trop
Selon eux, les taxes doivent être "suffisamment élevées pour que d'ambitieux objectifs environnementaux soient atteints, et également stables, afin d'encourager les entreprises et les ménages à investir dans les technologies propres".
Et de mettre en garde: "Plus nous tarderons, plus il sera coûteux et difficile de préserver la planète".
ats/fme
Conférence de Paris
La conférence de Paris, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre, a pour but d'aboutir à un accord permettant de maintenir le réchauffement climatique en-deçà de deux degrés par rapport à l'ère préindustrielle.