Il estime "la logique même de l’Union européenne" mise en danger par le "retour de frontières intérieures", rétablies par des Etats en réaction à la crise migratoire.
José Manuel Barroso juge que les mesures envisagées ou pratiquées dans certains pays comme l'Autriche, la Hongrie, ou la Slovénie (voir encadré) constituent un recul du projet européen.
Professeur à Genève
Président de la Commission européenne pendant 10 ans (2004-2014), José Manuel Barroso est actuellement conférencier dans plusieurs pays et a débuté un enseignement à l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) de Genève, où il donnera notamment une conférence lundi 2 novembre.
ctr/mac
L'Autriche, la Hongrie ou la Slovénie se barricadent
Dernier épisode en date, l'Allemagne et l'Autriche ont décidé de limiter le passage de migrants à cinq points de leur frontière commune pour mieux contrôler leur afflux massif, a annoncé vendredi le ministère allemand de l'Intérieur.
Plus tôt, la Slovénie avait décidé de restaurer les contrôles à sa frontière avec la Croatie. Zagreb avait pour sa part fermé ponctuellement sa frontière avec la Serbie.
Le point de départ de ce mouvement a été l'érection mi-septembre d'une clôture à la frontière entre la Hongrie et la Serbie.