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Un projet de réforme annoncé en Turquie après la victoire de l'AKP

Erdogan: "Il n'y a pas d'autre choix que celui de la stabilité"
Erdogan: "Il n'y a pas d'autre choix que celui de la stabilité" / L'actu en vidéo / 34 sec. / le 2 novembre 2015
Après la victoire du parti islamo-conservateur aux législatives, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a annoncé un projet de réforme de la Constitution visant à doter le pays d'un régime présidentiel.

"J'appelle tous les partis siégeant au Parlement à adopter une nouvelle Constitution. Oeuvrons ensemble pour faire de la Turquie un pays où les tensions et la polarisation n'existent pas et où tout le monde se salue en paix", a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu au balcon du siège de l'AKP à Ankara, sous lequel des milliers de militants s'étaient rassemblés dimanche soir, alors qu'un feu d'artifice illuminait la ville.

Le Parti de la justice et du développement (AKP) du président turc Recep Tayyip Erdogan a retrouvé sa majorité absolue au Parlement, cinq mois après l'avoir perdue pour la première fois depuis 2002.

>> Lire : Le parti du président Erdogan reprend la majorité absolue au Parlement turc

>> Voir: les paartisans de l'AKP font la fête à Ankara :

Les partisans de l'AKP font la fête à Ankara
Les partisans de l'AKP font la fête à Ankara / L'actu en vidéo / 1 min. / le 2 novembre 2015

Message au PKK

Dans sa première réaction aux résultats du scrutin, le président turc a déclaré dans un communiqué: "Notre peuple a clairement exprimé lors des élections du 1er novembre qu'il préférait le service et les projets à la polémique". Les électeurs "ont fait preuve d'une forte volonté en faveur de l'unité et de l'intégrité" de la Turquie.

Il juge également que le message le plus important du scrutin a été adressé aux séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les électeurs, dit-il, ont prévenu que la violence, les menaces et les effusions de sang ne pouvaient coexister avec la démocratie et l'état de droit.

ats/fme

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Les observateurs critiquent la campagne électorale

Lors d'une conférence de presse lundi à Ankara, les représentants de la mission d'observation formée par le Conseil de l'Europe et
l'OSCE a constaté que le scrutin s'est trop souvent déroulé dans un climat de violence et de peur.

Affirmant que la violence avait eu des conséquences sur le scrutin, ils ont notamment évoqué les attaques et les actes d'intimidation menés contre les membres du parti pro-kurde HDP, qui a perdu deux points par rapport aux élections de juin dernier.

"Malheureusement, nous sommes arrivés à la conclusion que cette campagne n'a pas été équitable, caractérisée par trop de violence et de peur", a dit Andreas Gross, parlementaire suisse qui dirigeait la délégation.

Berlin et Paris appellent à l'unité

François Hollande a appelé son homologue turc Recep Tayyip Erdogan au "rassemblement et à l'unité" du pays au lendemain de son succès législatif. Les deux dirigeants ont aussi "examiné comment continuer à coopérer sur la question des réfugiés et la Syrie".

Le gouvernement allemand a appelé lundi les dirigeants turcs a gouverner "dans un esprit d'unité nationale" et dit son "intérêt" à poursuive sa "collaboration étroite" avec Ankara, après la victoire du parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan.

"Naturellement, le gouvernement (allemand) est intéressé à poursuivre la collaboration étroite avec la Turquie" pour relever les "défis" auxquels ce pays doit faire face, comme la crise des réfugiés ou la lutte contre l'Etat islamique, a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert.