Les deux hommes, qui nient les faits qui leur sont reprochés, ont été condamnés en première instance en août dernier à 20 ans de prison à Saint-Domingue.
Ils avaient été laissés libres en attendant leur procès en appel et ont réussi à quitter l'île des Caraïbes dans des conditions rocambolesques, avec l'aide d'anciens militaires.
Décision "pathétique"
Leurs avocats français ont dénoncé ces arrestations alors que les deux hommes avaient dit venir se mettre à la disposition de la juge d'instruction marseillaise qui enquête depuis 2013 sur ce dossier.
"On avait demandé qu'on nous convoque mais il a fallu que les mauvaises habitudes l'emportent. C'est pathétique", a dit sur iTELE Eric Dupont-Moretti, l'un des avocats des pilotes.
Les deux hommes étaient les pilotes d'un Falcon 50 intercepté en mars 2013 à l'aéroport de Punta Cana avec 680 kilos de cocaïne à son bord. Deux autres Français condamnés aux côtés des pilotes restent en République dominicaine.
reuters/cab
Mandat d'arrêt international
Le procureur général de la République dominicaine, Francisco Dominguez Brito, a annoncé avoir demandé un mandat d'arrêt international contre les deux pilotes.
"La fuite des pilotes est une preuve supplémentaire de leur culpabilité", a-t-il estimé lors d'une conférence de presse donnée à Saint-Domingue. "Une personne qui se considère innocente ne tente pas d'échapper à la justice."
Le nom de Nicolas Sarkozy apparaît
L'avocat de Nicolas Sarkozy a annoncé lundi son intention de demander au procureur de la République de Marseille des explications sur les investigations menées par un juge marseillaise dans le cadre de l'affaire "Air Cocaïne".
Selon le Journal du Dimanche, la juge chargée du dossier a fait contrôler des factures et la géolocalisation des portables de Nicolas Sarkozy.
Toujours selon l'hebdomadaire, Nicolas Sarkozy a utilisé le Falcon incriminé peu après. Me Thierry Herzog a assuré que ce ne n'était pas le même avion mais bien la même compagnie de location.
Interrogée dimanche par BFM TV, la ministre française de la justice, Christiane Taubira, a déclaré que les investigations visant Nicolas Sarkozy concernaient plutôt un soupçon d'abus de biens sociaux lié à des voyages de l'ex-chef de l'Etat en 2012 et 2013.