Publié

Des migrants dénoncent la violence de la Bulgarie à leur égard

Arrivée en Serbie, les migrants décrivent la violence de la police bulgare. [AP/Keystone - Darko Vojinovic]
Des migrants dénoncent le comportement de la Bulgarie à leur égard / Le Journal du matin / 1 min. / le 3 novembre 2015
Des centaines de réfugiés arrivent quotidiennement dans le sud de la Serbie en provenance de Bulgarie. Ils racontent la peur face aux violences que commettrait la police bulgare à leur égard.

La route des Balkans amène certains migrants à traverser la Bulgarie pour atteindre à pied la petite ville de Dimitrovgrad, dans le sud de la Serbie. Tous sont épuisés, affamés, et certains n'ont rien mangé depuis quatre jours, raconte le correspondant de RTSinfo. Il s'agit d'Afghans pour la plupart, qui ont dû prendre cette route faute de pouvoir payer un bateau entre la Turquie et la Grèce.

20 jours de camp en Bulgarie

"Ils nous ont attrapés, ils nous ont frappés et nous ont envoyés dans un camp", raconte Bilal, qui parle au nom de ses camarades. "Nous en sommes sortis 20 jours après. Nous sommes arrivés ici quatre jours plus tard, à pied. Nous étions 31 à arriver ici, nous avons traversé la frontière par cette montagne, à travers la forêt."

La nuit, les températures descendent déjà jusqu'à -2 degrés dans le camp, qui ne dispose pas de tentes chauffées. Un fois leur permis de circulation en poche, les réfugiés reprennent donc rapidement la route.

Prochaine destination: Belgrade

Miroslav s'est fait taxi depuis que des migrants passent par Dimitrovgrad - l'occasion de gagner un peu d'argent dans cette ville dévastée par le chômage. "Il y a des gens qui me préviennent, des bûcherons par exemple. Ils voient passer des gens, ils savent que ce sont des migrants et ils m'appellent", raconte-t-il.

A côté du bus qui part pour Belgrade, six hommes sont emmitouflés dans des couvertures. Cela fait 24 heures qu'ils attendent. Aucun d'entre eux n'a les 25 euros pour payer le trajet jusqu'à la capitale serbe.

Laurent Geslin/oang

Publié