Cette opération a été mené dans dix-huit provinces du pays et a permis d'arrêter des policiers et des fonctionnaires, soupçonnés de "possession de documents militaires et de documents confidentiels", a précisé l'agence de presse turque Dogan. Un précédent bilan faisait état d'une trentaine d'arrestations.
Recep Tayyip Erdogana déclaré la guerre à l'imam Gülen fin 2013, à la faveur d'un scandale de corruption retentissant qui a visé plusieurs de ses proches. Le chef de l'Etat reproche à son ancien allié, qui dirige depuis les Etats-Unis un influent réseau d'écoles, d'ONG et d'entreprises, d'avoir bâti un "Etat parallèle" pour le renverser.
Jugé par contumace
Depuis près de deux ans, l'homme fort du pays a multiplié les poursuites judiciaires et les purges contre les partisans de l'imam Gülen. La semaine dernière, la police turque a pris d'assaut le siège de deux chaînes de télévision appartenant à une holding proche de l'imam Gülen visées par une décision judiciaire de mise sous tutelle. Ce raid spectaculaire a été largement dénoncé, en Turquie comme à l'étranger, comme une atteinte à la liberté de la presse.
Poursuivi pour tentative de coup d'Etat, Fethullah Gülen doit être jugé début janvier 2016 par contumace devant un tribunal turc.
afp/fme
Des dirigeants d'un journal d'opposition inculpés
Un tribunal d'Istanbul a inculpé et écroué mardi deux responsables du magazine d'opposition Nokta pour tentative de coup d'Etat après avoir critiqué la victoire du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan aux législatives de dimanche.