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Les homosexuels pourront donner leur sang en France dès 2016

L'exclusion des dons du sang des homosexuels avait été instituée dans les années 80 en raison des risques de sida. [AFP - Philippe Huguen]
Les homosexuels pourront bientôt donner leur sang en France / Forum / 3 min. / le 4 novembre 2015
Les homosexuels en France pourront donner leur sang à partir du printemps 2016. Le changement se fera "par étapes", dans "le respect de la sécurité des patients", a annoncé la ministre de la Santé.

L'exclusion permanente en France des dons du sang des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes avait été instituée dans les années 1980 en raison des risques de sida.

"Donner son sang est un acte de générosité, de citoyenneté, qui ne peut être conditionné à une orientation sexuelle. Dans le respect de la sécurité absolue des patients, c'est aujourd'hui un tabou et une discrimination qui sont levés", a déclaré mercredi la ministre française de la Santé, Marisol Touraine, en présentant aux associations concernées les mesures destinées à mettre fin à cette exclusion.

Promesse de François Hollande

La ministre s'était engagée dès 2012 à revenir sur cette interdiction, conformément à la promesse faite par François Hollande avant son élection à la présidentielle.

Avec ce système "par étape", il faudra attendre 2017 pour que les règles du don du sang pour les homosexuels se rapprochent des règles générales appliquées aux autres donneurs.

afp/fme

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Les règles de sécurités par étapes

A partir du printemps 2016, le "don de sang total" - la forme de don la plus courante où toutes les composantes du sang (cellules et plasma) sont prélevées - sera ouvert aux hommes qui n'auront pas eu de relations homosexuelles depuis douze mois, après un questionnaire et un entretien.

Deuxième possibilité, toujours à partir du printemps 2016: les hommes qui, au cours des quatre derniers mois, n'ont pas eu de relation homosexuelle ou ont eu un seul partenaire, pourront donner leur plasma (partie liquide du sang), grâce à la création d'une filière sécurisée où il sera mis en quarantaine pendant deux mois et demi environ pour s'assurer de son innocuité.

Cette filière sécurisée va permettre aux autorités sanitaires de mener une étude sur le terrain sur ces nouveaux donneurs.