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Protestations contre les drames en mer sur l'île grecque de Lesbos

Protestations contre les drames en mer sur l'île grecque de Lesbos
Protestations contre les drames en mer sur l'île grecque de Lesbos / L'actu en vidéo / 38 sec. / le 5 novembre 2015
Alors que deux enfants se sont encore noyés dans la nuit de mercredi à jeudi au large de Kos, des manifestations contre l'enchaînement de tels drames se tenaient à Lesbos, en marge d'une visite officielle.

Principale porte d'entrée des migrants en Europe, l'île grecque de Lesbos accueillait jeudi la visite du Premier ministre grec Alexis Tsipras et du président du Parlement européen Martin Schulz.

A cette occasion, des manifestants ont protesté contre la politique européenne envers les réfugiés. Ils ont appelé à un changement de cap pour garantir un accès sécurisé aux arrivants.

"Européens assassins"

Sur une banderole, accrochée devant la mairie, un texte proclamait: "L'Egée est remplie de cadavres de migrants, Européens assassins des peuples", ont rapporté les médias grecs.

D'autres manifestants, portant des gilets de sauvetage devenus symboles de l'exode en cours, se sont rassemblés dans le camp d'enregistrement et de sélection de Moria, pendant la courte visite des deux responsables.

Les appels se multiplient en Grèce et sur les médias sociaux pour l'ouverture d'un passage sécurisé pour les réfugiés à la frontière terrestre gréco-turque, où une barrière a été érigée en 2012.

afp/jgal/olhor

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Deux enfants se noient dans la mer Egée

Les deux enfants se sont noyés après le naufrage, dans la nuit, du canot parti de Turquie où ils avaient embarqué avec leurs familles, à 250 mètres des côtes nord de Kos, en mer Égée orientale, a indiqué la police portuaire. La dépouille de l'un d'entre eux a été retrouvée, tandis que le corps du second, un garçon de six ans, restait recherché.

Figurant parmi les 14 rescapés de ce naufrage, le père du garçon a affirmé aux sauveteurs avoir échoué à le sauver de la noyade et avoir alors abandonné sa dépouille pour aider d'autres passagers.

La Grèce ne peut faire face

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, en visite sur l'île de Lesbos en mer Egée, a reconnu jeudi que son pays était incapable de faire face à
l'arrivée quotidienne de plusieurs milliers de migrants.

"Je pense que nous sommes confrontés à un phénomène qui dépasse nos possibilités, tout le monde doit bien le comprendre", a-t-il dit dans un centre d'enregistrement des migrants, avec à ses côtés Martin Schulz, président du parlement européen.