"Entre novembre 2015 et février 2016, le HCR anticipe qu'il pourrait y avoir en moyenne 5000 arrivées par jour depuis la Turquie, provoquant un total de 600'000 arrivées en Croatie, en Grèce, en Serbie, en Slovénie et dans l'ancienne république yougoslave de Macédoine", indique jeudi l'agence onusienne dans un rapport sur les besoins financiers pour cet hiver en Europe.
Jusqu'à présent, les Nations unies prévoyaient jusqu'à 700'000 personnes pour toute l'année 2015, et au moins autant en 2016.
De nouveaux pays affectés?
"Compte tenu de la volatilité et de la situation, dans les prochaines semaines les itinéraires de voyage pourraient changer, conduisant à une augmentation du nombre de pays touchés", relève le HCR.
Il considère que des pays comme l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, l'Italie, le Monténégro, la Roumanie et le Kosovo risquent à leur tour d'être affectés par cette crise migratoire inédite depuis 1945.
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agences/olhor
Plus de 752'000 migrants cette année
Au total, plus de 752'000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe cette année et 3440 sont morts ou portés disparus lors de la traversée de la Méditerranée, selon le HCR. Plus de 608'000 sont arrivés en Grèce, et quelque 140'200 en Italie.
Impacts économiques des migrants
L'arrivée de trois millions de migrants dans l'UE d'ici 2017 devrait avoir un impact "faible mais positif" sur la reprise économique, a estimé jeudi Bruxelles, adressant un message politique à tous les détracteurs de la politique d'accueil des réfugiés.
C'est la première fois que la Commission européenne évalue dans ses prévisions les effets de l'immigration sur l'économie, alors que l'Europe est confrontée à un afflux sans précédent de demandeurs d'asile cette année.
De son côté, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd ) a prévenu jeudi que la crise des migrants pèse lourdement sur les économies des pays de transit du Sud-Est de l'Europe et des voisins de la Syrie et de l'Irak.
"Cet afflux massif tend les services publics, les finances gouvernementales et les marchés du travail", a souligné l'institution basée à Londres".