Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a évoqué "un contexte de menace terroriste ou de risque de trouble à l'ordre public" durant la COP21, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre.
Ce "n'est pas du tout une suspension de Schengen (...) qui prévoit dans un de ses articles la possibilité pour des Etats de le faire dans des circonstances particulières qui correspondent à la COP21", a-t-il assuré.
Plus de 80 chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président américain Barack Obama et le Chinois Xi Jinping, sont attendus à l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le climat, moins d'un an après les attentats djihadistes qui ont fait 17 morts à Paris en janvier 2015.
Tout lien avec la crise migratoire réfuté
Le ministre a réfuté tout lien avec la crise migratoire que traverse l'Europe ces derniers mois. "Ce qu'il faut rendre étanche, ou en tout cas davantage contrôler, c'est les frontières extérieures de l'Union Européenne", a-t-il souligné.
"Si nous ne sommes pas capables de contrôler, nous ne serons pas capables d'accueillir durablement ceux qui relèvent du statut de réfugié en Europe et il n'y aura bientôt plus de capacité de maintenir la libre circulation à l'intérieur" de l'espace Schengen, a ajouté Bernard Cazeneuve.
afp/tmun
Pas d'impact sur les frontaliers suisses
Le rétablissement du contrôle aux frontières en France n'aura pas d'incidence pour les frontaliers venant travailler en Suisse, a assuré le porte-parole des douanes suisses à RTSinfo.
Contrôles abolis, sauf circonstances exceptionnelles
L'espace Schengen, l'un des acquis les plus concrets de l'Union européenne, est une zone de libre circulation où les contrôles aux frontières ont été abolis pour les voyageurs, sauf dans des circonstances exceptionnelles. Il inclut actuellement 26 pays européens, dont 22 membres de l'UE.
Ses membres ont la possibilité de rétablir des contrôles exceptionnels et temporaires, en cas de "menace grave pour la sécurité" ou des "défaillances graves aux frontières extérieures, susceptibles de mettre en danger le fonctionnement global de l'espace Schengen".