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Les tueries et les violences "doivent cesser" au Burundi, exige l'ONU

Le président du Burundi Pierre Nkurunziza a été réélu pour un troisième mandat controversé en août dernier. [AFP - Griff Tapper]
Pierre Nkurunziza a été réélu pour un troisième mandat controversé en août dernier. - [AFP - Griff Tapper]
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exigé vendredi que la violence et les tueries cessent au Burundi, alors que le fils d'une figure de la contestation a été retrouvé mort.

Décidé à mettre un terme à la contestation qui agite le Burundi depuis fin avril, le camp du président Pierre Nkurunziza multiplie les propos incendiaires et joue dangereusement avec la question ethnique. Les Etats-Unis ont dénoncé "une rhétorique incendiaires". Selon Paris, "les discours de haine" menacent d'enflammer le pays.

Le corps d'un fils du défenseur des droits de l'Homme et figure de la contestation Pierre-Claver Mbonimpa a été retrouvé, quelques heures après son arrestation par la police, a déclaré son père. Il s'agit du 2e membre de sa famille assassiné en quelques semaines.

Plus de 200 morts

La candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, contraire selon les contestataires à la Constitution et à l'accord d'Arusha ayant mis fin à la guerre civile, a plongé fin avril le Burundi dans une crise qui a déjà fait au moins 200 morts.

Une brutale répression et la réélection en juillet de Pierre Nkurunziza n'ont pas empêché l'intensification des violences.

agences/fisf

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Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU lundi

A la demande de la France, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira lundi sur la situation au Burundi. La réunion doit se tenir avec des représentants du Haut Commissariat aux droits de l'Homme et de l'Union africaine, selon le ministère français des Affaires étrangères.

Le Conseil de sécurité avait adopté fin octobre une déclaration unanime de ses 15 membres, condamnant les violences au Burundi et soutenant la décision de l'Union africaine de lancer une enquête sur la violation des droits de l'homme.

La CPI prête à des poursuites

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a mis en garde contre un risque de violences massives au Burundi, se disant prête à poursuivre tout auteur de crimes de guerre, crimes contre l'humanité ou actes de génocide.

Fatou Bensouda a dit dans un communiqué avoir informé les autorités de Bujumbura de sa volonté "si certains agissements - que ce soit des forces de sécurité, des milices ou de tout groupe armé - devaient constituer des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou des actes de génocide".