Une semaine après le crash dans le Sinaï qui a coûté la vie à 224 personnes, la thèse d'une bombe ayant explosé dans l'Airbus de la compagnie russe Metrojet 23 minutes après son décollage semble désormais s'imposer.
>> Lire : L'analyse des boîtes noires de l'avion russe renforce la thèse de l'attentat
Mais contrairement à Londres et Washington, un ministre égyptien a affirmé samedi qu'aucune "hypothèse" ne pouvait être privilégiée à ce stade.
Sur fond d'une possible mise en cause des services de sécurité égyptiens, de nombreux pays, dont la Grande-Bretagne et la Russie, ont annoncé la suspension de leurs vols vers l'Egypte.
Manque de coopération
Les Etats-Unis demandent eux à "certains" aéroports du Moyen-Orient de renforcer les mesures de sécurité pour les vols en direction des Etats-Unis
Par ailleurs, le chef de la diplomatie égyptienne a reproché samedi aux "pays étrangers" de ne pas avoir répondu aux appels de l'Egypte à davantage de coopération en matière de lutte antiterroriste et de ne pas partager les informations de leurs services de renseignement.
>> Recueillement sur le lieu du crash:
agences/vtom
Un avion est passé près d'un missile en août
En août, un avion Thomson Airways transportant 189 touristes à la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh est passé à moins de 300 mètres d'un missile peu avant son atterrissage.
L'engin avait été tiré par l'armée égyptienne au cours d'un exercice, a confirmé le ministère britannique des Transport, revenant sur une information du Daily Mail.
Environ 80'000 touristes russes bloqués
Environ 80'000 touristes russes sont bloqués en Egypte en raison de la suspension des vols vers ce pays après le crash d'un avion de ligne russe au départ de Charm el Cheikh qui pourrait avoir été provoqué par une bombe, a déclaré samedi le vice-Premier ministre Arkadi Dvorkovitch.
Afin de les rapatrier, Moscou a annoncé samedi dépêcher 44 avions vides en Egypte. Au total, "30 avions des compagnies aériennes russes, sans passagers", seront envoyés à Hurghada et "14 avions à Charm el-Cheikh", deux stations balnéaires au bord de la mer Rouge, a indiqué l'Agence fédérale chargée du transport aérien (Rosaviatsia).