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Barack Obama et Benjamin Netanyahu tentent de réchauffer leurs relations

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec le président américain Barack Obama. [Kevin Lamarque]
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec le président américain Barack Obama. - [Kevin Lamarque]
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré à Washington de son engagement pour une solution à deux Etats au Proche-Orient à l'issue d'un entretien avec le président américain Barack Obama.

Le Premier ministre israélien a soutenu la proposition de "deux Etats pour deux peuples" mais il a répété que les Palestiniens devaient pour cela reconnaître Israël en tant qu'Etat juif, ce que ces derniers ont jusqu'à présent refusé. Benjamin Netanyahu espère ainsi réchauffer des relations minées par les désaccords sur l'Iran et la politique américaine au Proche-Orient (voir encadré).

Tension au Proche-Orient

La visite de Benjamin Netanyahu à Washington est intervenue dans un contexte d'extrême tension en raison de la poursuite des attaques à l'arme blanche et à la voiture bélier menées par des Palestiniens, dont Barack Obama a condamné les agissements tout en invitant le dirigeant israélien à favoriser l'apaisement de la situation.

Depuis le mois d'octobre, les violences ont fait 75 morts côté palestinien et 10 côté israélien. Une grande majorité des Palestiniens tués l'ont été car ils projetaient ou menaient des attaques selon Israël.

agences/mac

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Solution à deux Etats acceptée par Netanyahu

La Maison blanche attendait de Benjamin Netanyahu qu'il clarifie sa position sur la solution à deux Etats, pilier de la diplomatie américaine au Proche-Orient depuis 40 ans, que le chef du gouvernement israélien avait semblé enterrer pendant la campagne des élections législatives du mois de mars.

"Nous n'avons pas abandonné nos espoirs de paix", a assuré le Premier ministre israélien aux journalistes autorisés à assister au début de l'entretien.

Les perspectives d'un règlement de la question palestinienne apparaissent cependant aujourd'hui très éloignées. Barack Obama a perdu tout espoir de voir un accord de paix d'ici la fin de son mandat en janvier 2017.

Tensions entre Washington et Tel Aviv

Le désaccord profond sur la colonisation "ne va pas disparaître" mais au contraire devenir "encore plus compliqué avec le temps", prévient Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale

Soulignant que la sécurité d'Israël est "l'une de ses priorités en termes de politique étrangère", Barack Obama a évoqué des discussions sur un nouvel accord militaire pour les dix années à venir.

Selon la presse israélienne, Benjamin Netanyahu pourrait demander que l'aide militaire de plus de trois milliards de dollars annuels reçue de Washington passe à cinq milliards.