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Le Burundi se trouve à un "tournant dangereux", selon l'ONU

Une famille lors des funérailles d'un proche en juillet. Selon le HCDH, au moins 240 personnes sont mortes depuis le début des manifestations en avril. [AP Photo - Bertheir Mugiraneza]
Une famille lors des funérailles d'un proche en juillet. Selon le HCDH, au moins 240 personnes sont mortes depuis le début des manifestations en avril. - [AP Photo - Bertheir Mugiraneza]
Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH) a appelé mardi le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre des mesures urgentes pour stopper les violences au Burundi.

"La crise actuelle a déjà annulé une grande partie des progrès politiques, économiques et sociaux récemment réalisés par le Burundi. Les pertes en vies, l’effondrement économique, la faim croissante et les déplacements à grande échelle qui en résultent ne menacent pas seulement la paix et la stabilité du pays, mais aussi toute la région", a averti le haut commissaire Zeid Ra’ad Al Hussein, dans un communiqué publié à Genève.

Zeid Ra’ad Al Hussein a demandé la nuit dernière au Conseil de sécurité d’explorer toutes les options possibles, y compris le gel d’avoirs, des interdictions de voyager et d’autres mesures pour arrêter les violences en cours et empêcher un conflit régional.

Au moins 240 morts depuis avril

Selon le haut commissaire, au moins 240 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en avril.

Au cours du seul mois dernier, des centaines de cas d’arrestations et de détentions arbitraires ont eu lieu, visant des membres de l’opposition, des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme et leurs familles, des personnes assistant aux funérailles de ceux qui ont été tués et des habitants de quartiers perçus comme soutenant l’opposition.

ats/apyt

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