Fort d'une alliance inédite avec la gauche antilibérale, le Parti socialiste aspire à former le prochain gouvernement pour mettre un terme à la politique de rigueur budgétaire mise en oeuvre depuis 2011 par la coalition de droite, pourtant arrivée en tête des élections législatives du 4 octobre.
A peine onze jours après son entrée en fonctions, le gouvernement de Pedro Passos Coelho, 51 ans, aura donc été l'exécutif le plus éphémère de l'histoire du Portugal.
Victorieuse aux élections législatives avec 38,6% des voix, la coalition de droite a toutefois perdu sa majorité absolue au sein d'un Parlement dominé par la gauche emmenée par le Parti socialiste, arrivé deuxième avec 32,3% des voix. Le parti socialiste a pu compter sur le soutien de l'extrême gauche.
Le spectre de la troïka revient
Longtemps considéré comme l'élève modèle de la zone euro prompt à appliquer la rigueur budgétaire réclamée par Bruxelles, le Portugal est entré à nouveau dans une zone de turbulences, un an et demi après sa sortie d'un plan de sauvetage financier.
"Si la confiance des investisseurs se brise, la menace d'une banqueroute redevient réelle", a lancé devant les députés la ministre des Finances Maria Luis Albuquerque, agitant le spectre d'un retour de la troïka des créanciers (UE-BCE-FMI) en cas d'arrivée au pouvoir de la gauche.
agences/mac