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Démission du chef du laboratoire russe antidopage

Le système de contrôle du dopage est corrompu de la base au sommet en Russie. [Fabrice Coffrini]
Le système de contrôle du dopage est corrompu de la base au sommet en Russie. - [Fabrice Coffrini]
Le chef du laboratoire antidopage de Moscou, accusé de faire partie d'un système de dopage organisé par l'Etat russe, a démissionné mardi soir, a annoncé un conseiller du ministre des sports.

Dans un rapport explosif publié lundi, l'Agence mondiale antidopage (AMA) accuse l'ex-chef du laboratoire, Grigory Rodchenkov, d'être au coeur d'un système généralisé de dopage dans l'athlétisme russe, qui inclut notamment la destruction des tests positifs aux produits dopants.

Sa démission est annoncée peu après la suspension par l'AMA de l'accréditation du laboratoire russe. Selon l'AMA, 1'417 échantillons ont été détruits en décembre 2014, à la veille de la visite de sa commission d'enquête qui avait signalé son arrivée au directeur du laboratoire.

Russie en mauvaise posture

Le président de la Fédération internationale d'athlétisme, Sebastian Coe, a donné à la fédération russe "jusqu'à la fin de la semaine" pour répondre aux accusations de l'AMA. A défaut, la Russie risque d'être suspendue de toutes les compétitions d'athlétisme, et donc des JO de 2016 à Rio de Janeiro, comme le réclame l'AMA.

Le temps presse pour la Russie de Vladimir Poutine qui accueillera le Mondial de football en 2018.

afp/br

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D'autres pays et fédérations touchés

La Russie n'est pas le seul pays, ni l'athlétisme le seul sport, à faire face au problème du dopage organisé, assène l'AMA dans son rapport. Par exemple, "le Kenya a un vrai problème. S'ils ne travaillent pas sérieusement (contre le dopage), je pense que quelqu'un le fera pour eux", a lancé sans détours lundi Dick Pound, président de la commission indépendante de l'AMA.

Selon plusieurs experts, le dopage organisé existe surtout dans des pays où le régime est fort. "De telles fraudes ne peuvent être qu'étatiques, avec plusieurs décideurs impliqués dont les services secrets", explique un spécialiste requérant l'anonymat, qui cite la Chine.