Cette décision est intervenue au lendemain du rejet de la candidature du Kosovo à l'Unesco, sous la pression de Belgrade.
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Il s'agit "d'une mesure provisoire", en attendant une décision finale de la Cour constitutionnelle du Kosovo. Celle-ci dispose de 60 jours pour se prononcer. La mise en oeuvre de cet accord devait en principe s'achever d'ici la fin de l'année.
L'abandon des accords réclamé par l'opposition
La Cour avait été saisie fin octobre par la présidente kosovare Atifete Jahjaga, après que l'opposition kosovare eut ces dernières semaines violemment réclamé l'abandon des accords conclus à Bruxelles.
L'opposition estime que ces accords approfondissent les divisions ethniques et renforcent la présence de la Serbie au Kosovo. Elle avait bloqué à plusieurs reprises les travaux du parlement à coup de gaz lacrymogène.
ats/tmun
Vive réaction de la Serbie
A Belgrade, le ministre des Affaires étrangères Ivica Dacic a aussitôt vivement condamné la décision de la justice kosovare. Il l'a qualifiée de "cas sans précédent de mépris d'un accord conclu en présence de l'UE, et qui menace la stabilité régionale".
"Pristina se moque de la communauté internationale et de l'Union européenne car la possibilité de suspendre l'accord de Bruxelles n'existe pas. La balle est dans le camp de l'UE et des Etats-Unis", a déclaré Ivica Dacic.