Les explosions ont retenti presque simultanément devant un centre communautaire chiite et une boulangerie dans le quartier commercial et résidentiel de Bourj el-Barajneh, ont indiqué des sources sécuritaires.
Sur les lieux de l'attaque, le ministre de la Santé Waël Abou Faour a affirmé que de nombreux blessés étaient dans un état critique.
Fief du Hezbollah
Il s'agit de la première attaque contre le fief du Hezbollah chiite depuis juin 2014. Un agent de sécurité avait alors été tué en empêchant un attentat à la voiture piégée. Auparavant une dizaine d'autres attaques avaient endeuillé des bastions du Hezbollah à travers le Liban entre juillet 2013 et février 2014, la plupart revendiqués par des groupes extrémistes sunnites.
Le Hezbollah est engagé dans le conflit syrien aux côtés des forces du président Bachar al-Assad.
agences/mac/tmun
Premier débat parlementaire en un an
Cette double attaque intervient le jour où le parlement libanais s'est réuni pour sa première session en plus d'un an. Cela a permis aux députés de voter des lois de finances vitales pour maintenir le fonctionnement de l'Etat.
Le Liban n'a plus de président de la République depuis mai 2014, les députés n'arrivant pas à se mettre d'accord sur un candidat de consensus - qui doit nécessairement être chrétien en vertu de l'accord de partage du pouvoir.
François Hollande dit son "effroi"
Le président français François Hollande a exprimé jeudi soir son "effroi" et son "indignation" après l'attentat meurtrier revendiqué par l'organisation Etat islamique contre un fief du Hezbollah à Beyrouth, dénonçant un "acte abject".
Washington a également condamné le double attentat suicide, évoquant des "actes terroristes horribles". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a parlé "d'acte méprisable" et appelé les Libanais à "continuer de travailler à préserver la sécurité et la stabilité" du pays.