Près de 20'000 personnes ont défilé dans Athènes à la mi-journée, selon les chiffres des autorités, et environ 8000 à Thessalonique (nord). Près de la place Syntagma à Athènes, quelque échauffourées ont éclaté entre un groupe d'environ 150 jeunes et la police.
Le mouvement, lancé pour 24 heures par les syndicats du pays, vise à protester notamment contre les hausses d'impôts et la réforme des retraites à venir. Il paralysait les administrations et les transports, y compris les vols intérieurs annulés par dizaines.
Une position ambiguë
Cette grève générale illustre la position ambiguë d'Alexis Tsipras, qui s'était attiré cet été la fronde d'une grande partie de son parti Syriza et d'un cinquième de ses députés, après avoir signé un nouveau plan d'aide internationale. Au point qu'il avait dû démissionner en août, pour se faire porter de nouveau au pouvoir en septembre à la tête d'une majorité débarrassée de ses contestataires.
Une grève soutenue par Syriza
Même Syriza a appelé jeudi à participer à cette grève contre "les politiques anti-sociales, d'un néo-libéralisme extrême" menées par le gouvernement... Syriza.
Un paradoxe très commenté sur les réseaux sociaux. "Je suis un peu perdu, là. On défile avec Alexis pour renverser Tsipras, ou avec Tsipras pour renverser Alexis?", se demandait par exemple un utilisateur de Twitter.