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Deux ans de prison avec sursis pour Claude Guéant, un proche de Sarkozy

Claude Guéant était le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy au moment des faits. [AFP - Eric Feferberg]
Claude Guéant était le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy au moment des faits. - [AFP - Eric Feferberg]
Claude Guéant a été condamné vendredi à deux ans de prison avec sursis dans l'affaire des primes perçues lorsqu'il était conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur de 2002 à 2004.

Le tribunal lui a également infligé 75'000 euros d'amende. Claude Guéant, 70 ans, a également l'interdiction d'exercer dans la fonction publique pendant cinq ans.

Le Parquet national financier (PNF) avait requis 30 mois de prison avec sursis à l'encontre de l'ex-ministre de l'Intérieur et sa condamnation à 75'000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de droits civiques.

Complicité et recel de détournement de fonds

Claude Guéant, qui était alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, était poursuivi pour complicité et recel de détournement de fonds publics. Il encourait jusqu'à dix ans de prison et 150'000 euros d'amende.

Il était accusé d'avoir "ordonné" à Michel Gaudin, ancien directeur général de la police nationale, de lui remettre 210'000 euros provenant des frais d'enquête et de surveillance (FES) du ministère de l'Intérieur, "à des seules fins d'enrichissement personnel".

ats/reuters/olhor

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Quatre autres condamnations

Le tribunal correctionnel a également condamné à dix mois avec sursis l'ex-directeur général de la police nationale Michel Gaudin. Trois anciens membres du cabinet du ministre Nicolas Sarkozy ont pour leur part été condamnés à 8 mois de prison avec sursis et à des amendes.

Les avocats de Claude Guéant ont annoncé qu'ils allaient faire appel de sa condamnation. Il s'agit de la première condamnation de Claude Guéant, qui est notamment mis en examen dans l'enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 pour "blanchiment de fraude fiscale", "faux et usage de faux".