"A Berlin on comptait 11'701 offres Airbnb en février 2014, 13'800 en juillet 2015 et 15'300 en octobre 2015; à Barcelone, on est passé de 12'000 offres de logements sur cette plateforme en septembre à 14'539 annonces aujourd'hui, idem pour Rome qui comptait 45 offres en 2009 et en compte 18'400 aujourd'hui... C'est le même constat partout, on passe d'un modèle convivial à une réelle industrialisation", déplore l'Union française des métiers et de l'industrie de l'hôtellerie.
Même règles pour tous
"Il s'agit d'offres, très souvent de multipropriétaires, proches de nos métiers, nous hôteliers. Mais il y a un réel déséquilibre des charges, des obligations diverses, c'est pourquoi nous demandons à nos gouvernements et à l'Europe une plus grande équité, une réelle transparence", explique de son côté le Groupement français des chaînes hôtelières.
Mais ces fédérations "ne sont pas contre l'économie de partage, et souhaitent "juste que les règles du jeu soient les mêmes pour tous".
afp/olhor
Protéger hôteliers et consommateurs
"En Espagne par exemple, si vous voulez ouvrir un hôtel, il faut remplir 244 lois, ce qui est coûteux et se répercute sur le client", lance Didac Garcia Carreté, directeur de la confédération espagnole des hôtels et hébergements touristiques (CEHAT).
Dans le "but de protéger hôteliers et consommateurs", les fédérations d'hôtellerie demandent entre autres "la mise en place d'une procédure d'enregistrement et de permis systématiques pour toute offre de location; le respect de la réglementation fiscale dans tous ces pays; le contrôle de l'expansion de ces offres ou encore la vérification de l'identité des visiteurs conformément aux obligations de l'accord Schengen".
Le code de bonne conduite de Airbnb
Airbnb a publié mercredi un code de bonne conduite à l'intention de ses hôtes et promis de s'assurer que ces derniers respectent les règles fiscales locales et n'aggravent pas les tensions existantes sur le marché immobilier.