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Suu Kyi revient au Parlement en gagnante, mais reste dans l'opposition

Aung San Suu Kyi de retour dans les travées du Parlement birman le 16 novembre. [EPA/NYEIN CHAN NAING]
Aung San Suu Kyi de retour dans les travées du Parlement birman le 16 novembre. - [EPA/NYEIN CHAN NAING]
Aung San Suu Kyi, qui a remporté une victoire écrasante aux législatives birmanes du 8 novembre, a fait son retour lundi au Parlement en tant que députée pour entamer une transition de plusieurs mois.

L'opposante birmane, députée depuis des législatives partielles en 2012, est arrivée seule et au dernier moment avec à la main deux roses rouges. L'air solennel pour cette première apparition publique depuis l'annonce de sa victoire historique, après 30 ans de lutte, Aung San Suu Kyi n'a pas souhaité s'exprimer.

"Préparer le terrain"

Une partie des troupes du parti au pouvoir, l'USDP, marqué par une défaite cuisante aux législatives, manquait à l'appel. Les députés militaires, contingent non élu qui occupe 25% des sièges, étaient quant à eux arrivés avant tout le monde, en uniforme, refusant toute déclaration.

"Préparons le terrain pour permettre au nouveau Parlement de travailler", a lancé le président de l'Assemblée, Shwe Mann. "J'appelle tous les députés à travailler jusqu'à la fin de la session", qui doit s'achever fin janvier 2016, a ajouté Shwe Mann, lui-même balayé par le raz-de-marée électoral du 8 novembre. Il s'agit notamment de voter le budget dans les prochaines semaines.

ats/cab

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Une transition de plusieurs mois

Bizarrerie du système politique birman, Aung San Suu Kyi et sa quarantaine de députés de la LND se retrouvent coincés jusqu'à la fin de la session actuelle, prévue fin janvier, dans le rôle d'opposition parlementaire face aux 331 députés de l'USDP pro-pouvoir.

Le nouveau Parlement - dominé à quelque 80% par la LND, sans compter les 25% de députés militaires - n'entrera en fonction que début 2016, sans doute en février ou mars.

Cette transition de plusieurs mois, héritage de la junte autodissoute en 2011, est "stupide", avait prévenu Aung San Suu Kyi avant même les élections.