Sept terroristes sont morts vendredi lors des attaques. Six d'entre eux se sont fait exploser avec leurs ceintures d'explosifs et le dernier a été tué par les forces de l'ordre, lors de l'assaut au Bataclan. Le communiqué du groupe Etat islamique mentionnait, lui, 8 assaillants.
>> Le suivi en direct :
LES AUTEURS DE L'ATTAQUE AU BATACLAN
I.O.M.: Premier terroriste identifié, il s'agit d'un Français de 29 ans, originaire de l'Essonne, qui vivait à Chartres. Ce père de famille aux racines algériennes est mort dans l'attaque du Bataclan. Il était surveillé par les services de renseignement français depuis 2010 pour sa supposée radicalisation. Selon les enquêteurs, il s'est probablement rendu en Syrie lors de l'hiver 2013-2014.
L'homme était bien connu des services de police. Entre 2004 et 2010, il a été condamné 8 fois pour des délits (vols, violences, conduite sans permis, etc.), sans être incarcéré. Plusieurs personnes de son entourage, notamment son père, son frère et sa femme, ont été placées en garde à vue.
S.A.: Il s'agit d'un Français de 28 ans, né à Paris. Projetant un départ vers le Yémen, il avait été mis en examen en octobre 2012 par la justice anti-terroriste et placé sous contrôle judiciaire. Il a disparu à l'automne 2013 des radars de la justice, qui a délivré un mandat d'arrêt international contre lui.
C'est à cette date que S.A., décrit par sa famille comme un jeune gentil et timide dans son enfance, est parti en Syrie où il se trouvait encore à l'été 2014. Trois personnes de son entourage ont été placées en garde à vue lundi.
Le troisième assaillant du Bataclan, également mort, n'a pas encore été identifié.
LES AUTEURS DE L'ATTAQUE AU STADE DE FRANCE
B.H.: Il s'agit d'un Français de 20 ans né en Belgique. Il s'est fait exploser dans des circonstances floues au Stade de France. Selon les enquêteurs, il aurait aussi séjourné en Syrie.
A.M.: Il s'agit de l'identité figurant sur le passeport syrien retrouvé près d'un des kamikazes. Elle correspondrait à un soldat du régime syrien tué il y a plusieurs mois.
Les empreintes de l'assaillant coïncident à celles relevées en Grèce lors d'un contrôle en octobre, a précisé le parquet. Il est possible que le terroriste ait emprunté la route des Balkans.
L'identité du troisième homme impliqué dans l'attaque du Stade de France n'est pas connue.
LES AUTEURS DES ATTAQUES DANS LES BARS
B.A: Il s'agit d'un Français de 31 ans, né en Belgique. Il est entré au café Le Comptoir Voltaire, dans le 11e arrondissement, où il s'est fait exploser, faisant une blessée grave. Les enquêteurs soupçonnent son frère, Salah Abdelsam, de l'avoir déposé sur les lieux de l'attaque dans une voiture de location, après avoir effectué une tournée meurtrière au bar Le Carillon et au restaurant Le Petit Cambodge dans le 10e arrondissement.
SALAH ABDESLAM, L'HOMME EN CAVALE
Salah Abdeslam: Ce Français de 26 ans, né à Bruxelles, est présenté comme "le huitième homme" des attentats de vendredi. Il s'agit du frère de B.A.. Activement recherché, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la justice belge dimanche soir et d'un appel à témoins de la police française.
Présenté comme "dangereux", il est suspecté par les enquêteurs d'avoir abandonné la voiture Seat noire utilisée lors des fusillades et retrouvée à Montreuil, avec des kalachnikovs à l'intérieur. Il n'était pas connu des services de renseignement français.
Salah Abdeslam a été contrôlé samedi matin par la police française à Cambrai mais n'a pas été interpellé, n'étant pas suspecté à ce moment-là. Il est en cavale.
Le troisième frère, placé garde à vue samedi à Bruxelles, a été relâché lundi sans être inculpé.
ABDELHAMID ABAAOUD, LE COMMANDITAIRE PRÉSUMÉ
Le Belge d'origine marocaine Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar Soussi ou Abou Omar al-Baljiki (Abou Omar "le Belge") est soupçonné d'être le commanditaire des attentats qui ont frappé Paris vendredi.
Le nom de cet homme de 28 ans est apparu dans plusieurs enquêtes de l'antiterrorisme en France, notamment dans celle sur un projet d'attentat déjoué contre une salle de concert.
Les experts pensaient au départ que l'organisateur des attentats se trouvait en Syrie, mais ils ont été menés sur la piste d'un squat de Saint-Denis (région parisienne) par une jeune femme se présentant comme la cousine d'Abbaoud.
Ce dernier a finalement été tué mercredi lors de l'assaut mené dans cette ville du nord de Paris, cinq jours après les attentats, a confirmé jeudi le procureur de la République. Au cours de cette intervention, la jeune femme qui avait mis la police sur la voie s'est fait exploser.
vtom/jvia
La carte des lieux des attaques