Le conducteur du train, un homme "très expérimenté" dans la conduite de TGV et la formation d'autres conducteurs, n'a été que "très légèrement blessé", a fait savoir le procureur adjoint.
"Il indique avoir respecté la vitesse qui lui était assignée par le plan de route", a ajouté le magistrat en précisant qu'elle était de 176 km/h. Les deux boîtes noires ont été récupérées et devraient être exploitées dans le cadre d'une information judiciaire qui devrait être ouverte pour homicides et blessures involontaires.
Vitesse maximale augmentée pour les essais de voie
Selon les explications de la SNCF, la vitesse maximale autorisée pour les essais de voie correspond à la vitesse commerciale augmentée de 10%. Le TGV Est peut ainsi circuler jusqu'à 350 km/h en essai pour une vitesse commerciale de 320 km/h.
Au moment de l'accident, il était en fin de phase de décélération, d'où les 176 km/h correspondant à une vitesse commerciale de 160 km/h.
agences/tmun
Bilan de 11 morts et plus de 40 blessés
L'accident a fait 11 morts et 42 blessés dont quatre sont encore dans un état critique, parmi les 53 passagers, techniciens de la SNCF, familles des cheminots et autres invités qui avaient pris place à bord de la rame.
Quatre mineurs, âgés de 10 à 15 ans, se trouvaient à bord du TGV d'essai, mais ils ne comptent pas parmi les 11 morts de la tragédie ni parmi les blessés graves, a précisé Alexandre Chevrier.
Retour sur le déroulement des faits
Le procureur est également revenu sur le déroulement des faits. "L'accident est survenu au moment où le train abordait une courbe à droite, juste avant d'aborder un pont. La motrice avant a déraillé, s'est déportée sur la gauche, a percuté l'arrière du pont avant de basculer dans le vide et ensuite l'ensemble des wagons, à l'arrière, s'est complètement disloqué et a basculé dans le vide", a-t-il expliqué.
Si aucune piste n'est exclue par les enquêteurs, celle d'un sabotage ou d'un attentat n'est pas privilégiée, a indiqué Alexandre Chevrier.