Toutes les parties en Libye commettent des violations du droit international humanitaire, dont certaines pourraient constituer des crimes de guerre, ainsi que des violations graves du droit international, selon un rapport publié par la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à Genève.
Emprise de l'Etat islamique
Il documente des bombardements aveugles de zones civiles, des enlèvements de civils, des tortures, des exécutions et le bombardement d'installations médicales dans diverses parties du pays entre le 1er janvier et le 31 octobre 2015.
Des groupes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ont pris le contrôle et consolidé leur emprise sur des portions du territoire libyen, selon le rapport. Ils ont commis des abus graves, y compris des exécutions sommaires en public de personnes sur la base de leur religion ou de leurs allégeances politiques.
ats/cab
Les réfugiés, des cibles faciles
Le rapport met aussi en lumière le sort des réfugiés, demandeurs d’asile et migrants, particulièrement ceux originaires d’Afrique subsaharienne, qui sont de plus en plus vulnérables aux meurtres, détentions dans des conditions inhumaines, tortures, kidnappings, agressions physiques, vols armés et exploitation.
Beaucoup de migrants font état de tortures destinées à extorquer des fonds à leurs familles, dans ce qui semble être des actions coordonnées par des gangs criminels basés dans les pays d’origine et de transit, indique le rapport de l'ONU.