Vladimir Poutine a ordonné mardi une intensification des frappes aériennes en Syrie en représailles au crash de l'avion russe dans le Sinaï, revendiqué par un groupe affilié au groupe Etat islamique et qualifié d'attentat par les enquêteurs russes.
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La Russie a dans la foulée mené des frappes contre Raqqa, le fief de l'EI dans le nord de la Syrie, au moyen de bombardiers Tu-22, a annoncé le ministre de la Défense Sergueï Choïgou. Des raids ont également été menés dans les provinces d'Alep (nord-ouest) et d'Idleb (nord-ouest).
Les Etats-Unis ont de son côté parlé d'un "nombre significatif de frappes", précisant avoir été prévenus auparavant par Moscou.
Des frappes françaises depuis dimanche
Ce raid russe survient après deux séries de frappes françaises qui ont bombardé en l'espace de 24 heures des centres de commandement et d'entraînement des djihadistes, quelques jours après les attentats de Paris revendiqués par l'EI.
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L'armée française a mené de nouvelles frappes dans la nuit de lundi à mardi contre deux sites distincts de ceux frappés la nuit précédente dans le bastion de l'organisation. Elles ont été menées par dix avions de chasse partis de Jordanie et du Golfe, a précisé le porte-parole des armées.
Collaboration franco-russe
François Hollande a annoncé lundi devant le Parlement français réuni que la France allait intensifier ses opérations en Syrie contre l'EI. Le président français a aussi précisé qu'il rencontrerait Barack Obama le 24 novembre et Vladimir Poutine le 26 novembre pour bâtir une grande coalition visant à détruire l'Etat islamique.
François Hollande et Vladimir Poutine ont par ailleurs approuvé une "coordination plus étroite" de leurs agences de renseignement sur le conflit syrien après les attaques terroristes, selon le Kremlin. Poutine a en outre ordonné à ses navires de guerre déployés en mer Méditerranée d'entrer en "contact direct" avec le porte-avions français Charles-de-Gaulle, en partance mercredi pour la région, et de "coopérer avec les alliés" français.
agences/boi