La prise d'otages à Bamako a fait au moins une vingtaine de victimes

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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné "l'attaque terroriste odieuse" contre l'hôtel Radisson Blu.

Il s'est déclaré "préoccupé par le fait que ces attaques se tiennent à un moment où des progrès importants sont constatés dans le processus de paix" entre le gouvernement malien et les rebelles touareg du Nord.

Faut-il voir dans la prise d'otages à Bamako un lien avec les attentats de Paris? L'interview de Philippe Hugon, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et auteur de "Géopolitique de l’Afrique".

RTS - David Baché

Des sources de sécurité maliennes ont indiqué à l'AFP que la prise d'otages avait fait "au moins 22 morts".

Selon Reuters, des Casques bleus ont parlé de leur côté d'au moins "27 corps" retrouvés dans l'établissement.

Des islamistes armés résistent toujours aux forces maliennes dans les étages supérieurs de l'hôtel Radisson Blu de Bamako après le dénouement de la prise d'otages, a annoncé un porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure.

Le Département fédéral des affaires étrangères a indiqué à la RTS n'avoir reçu aucune indication pour l'heure quant à la présence de citoyens suisses dans l'attaque. Le DFAE dit poursuivre les investigations.

Deux assaillants ont été tués, a indiqué une source militaire malienne.

Plusieurs victimes seraient à déplorer parmi les otages, mais aucun bilan officiel n'a été fourni.

Le ministre de la sécurité malien a annoncé qu'il n'y avait plus d'otages aux mains des assaillants mais que ceux-ci étaient toujours retranchés dans l'hôtel.

"Ils n'ont plus actuellement d'otage entre leurs mains et les forces sont en train de les traquer", a assuré le colonel Salif Traoré.

Un Belge a été tué dans la prise d'otages, a annoncé son employeur, le Parlement de la communauté francophone de Belgique.

Ce haut fonctionnaire au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles "était en mission à Bamako dans le cadre d'une convention de collaboration avec la francophonie parlementaire pour une durée de trois jours", a indiqué le porte-parole de l'assemblée, cité par l'agence Belga.

Al-Mourabitoune, le groupe qui revendique l'attaque du Radisson de Bamako, est l'une des organisations djihadistes qui contrôlaient le nord du Mali jusqu'au lancement de l'opération française Serval en janvier 2013.

La mort de son chef, Mokhtar Belmokhtar a été annoncée mais pas confirmée, comme plusieurs fois auparavant, en juin dernier.

>> Lire : Le chef djihadiste Mokhtar Belmokhtar aurait été tué par une frappe US

Al-Mourabitoune a notamment revendiqué l'attentat du 7 mars dernier, qui avait fait 5 morts dans un bar de Bamako. Le groupe avait aussi mené l'attaque contre le site gazier d'In Amenas, au cours de laquelle 38 civils avaient trouvé la mort.

Mokhtar Belmokhtar avait réaffirmé mi-mai la loyauté de son groupe, Al-Mourabitoune, à Al-Qaïda et démenti l'allégeance au groupe Etat islamique proclamée par un autre dirigeant.

>> Lire : Le djihadiste Belmokhtar dément l'allégeance de son groupe à l'EI

Les djihadistes d'Al-Mourabitoune, groupe lié à Al Qaïda, ont revendiqué sur Twitter la prise d'otages en cours à l'hôtel Radisson Blu de Bamako.

L'authenticité de la revendication n'a pu être vérifiée.

La présence de ressortissants algériens, allemands, belges, français, chinois, indiens, marocains, américains et turcs au sein de l'hôtel pendant la prise d'otages a été confirmée par leurs gouvernements respectifs.

Des forces spéciales américaines portent assistance aux Maliens pour secourir les otages après l'attaque de l'hôtel Radisson Blu de Bamako dans laquelle 3 personnes sont mortes, a indiqué le Pentagone vendredi.

Les forces spéciales françaises sont également sur place depuis le début de l'après-midi, vient d'annoncer le ministère de la Défense. Le détachement provient du Burkina Faso voisin où sont stationnées des forces spéciales françaises.

Les assaillants sont entrés dans l'enceinte de l'hôtel alors qu'arrivait une voiture munie d'une plaque diplomatique, sur laquelle ils ont ouvert le feu, selon le ministère de la sécurité.

Cette précision rectifie une précédente information selon laquelle ils seraient arrivés à bord de cette voiture.

Images de la situation autour de l'hôtel Radisson, issues de l'Office de radiodiffusion télévision du Mali (sources: Youtube/ORTM).

Le groupe hôtelier a diffusé un communiqué indiquant que 125 clients et 13 employés du Radisson se trouvent toujours dans l'hôtel.

Le communiqué du Radisson

Radio France International (RFI) a pu s'entretenir avec le ministre de la sécurité intérieure malien, le colonel-major Salif Traoré.

"Nous avons bouclé tous les alentours de l’hôtel et nos forces sont en train de progresser à l’intérieur de l’hôtel. Elles sont en train de procéder à la fouille chambre par chambre. (...) Pour le moment, nous avons les éléments de penser qu’il y a deux à trois tireurs. Et nous avons, au cours de notre progression, récupéré trois victimes", a indiqué le ministre à RFI.

Il a ajouté que deux policiers des forces spéciales maliennes étaient blessés.

Contacté par RTSinfo, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n'était pas en mesure pour l'heure de dire si des Suisses étaient présents dans l'hôtel au moment de la prise d'otages.

Le chanteur guinéen Sékouba Bambino se trouvait à l'hôtel Radisson de Bamako pendant l'attaque. Jeune Afrique a recueilli son témoignage. Selon lui, les assaillants parlaient anglais.

Vers 6h00, j’ai entendu les premiers tirs et j’ai d’abord cru à une intrusion de brigands. Puis j’ai entendu les assaillants dans une chambre à côté de la mienne. Ils rechargeaient leurs armes et disaient: 'C’est bon, c’est OK'. Je n’ai pas bougé. Des forces de sécurité sont ensuite venues me sortir de ma chambre.

Selon un cadre de l’hôtel cité par Jeune Afrique, les preneurs d’otages seraient entre 2 et 4, et non 10 comme l'avaient indiqué certains témoignages au début de l'opération.

François Hollande a affirmé vendredi que la France était prête à aider le Mali, et exhorté les Français vivant dans des pays jugés "sensibles" à faire preuve de prudence.

"Je viens d'avoir le président Ibrahim Keita du Mali. Je lui ai assuré que la France était disponible pour apporter aux forces de son pays le soutien nécessaire", a déclaré le président français.

"Nous ferons en sorte, avec les moyens qui sont les nôtres sur place, de pouvoir obtenir la libération des otages", a-t-il ajouté lors d'une conférence sur le climat à Paris.

La compagnie aérienne française a annoncé que 12 de ses employés étaient bien dans l'hôtel mais qu'ils ont été exfiltrés et sont désormais sains et saufs.

La télévision publique malienne annonce la libération de 80 otages.

De son côté, le correspondant de France24, qui cite le ministère de la sécurité malien, annonce qu'une trentaine d'otages ont été libérés avec certitude et que d'autres, dont le nombre n'est pas connu pour l'heure, se sont échappés par leurs propres moyens.

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Une vingtaine de personnes ont été libérées, ont confirmé des sources sécuritaires à RFI.

Selon le même média, qui cite un témoin, les vigiles de l'hôtel auraient tiré à la vue des assaillants, mais ces derniers n'ont pas été dissuadés.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) "est en ce moment en appui aux autorités maliennes et apporte un renfort sécuritaire tout en déployant des moyens médicaux sur le site", a fait savoir l'organisation dans un communiqué.

Selon une source onusienne citée par Jeune Afrique, trois employés de l’ONU étaient à l’hôtel Radisson et ont été évacués.

Les autorités turques annoncent que 3 membres du personnel de la compagnie aérienne  Turkish Airlines, qui étaient retenus dans l'hôtel Radisson, ont pu être libérés.

La chaîne de télévision nationale malienne ORTM annonce que l'assaut des forces de sécurité a permis de libérer certains otages.

Les forces spéciales maliennes ont donné l'assaut contre l'hôtel, a annoncé le ministère de la sécurité du pays.

Selon le Ministère malien de la sécurité, au moins trois personnes retenues par les assaillants ont été tuées par ces derniers.

Les forces de sécurité maliennes déployées autour de  l'hôtel Radisson de Bamako ont évacué de l'établissement "une dizaine de personnes" de l'établissement, a indiqué à l'AFP le porte-parole du Ministère de la sécurité.

Selon le correspondant de France24, cet hôtel est très fréquenté par les équipages de compagnies aériennes et, d'une manière générale, par une clientèle d'affaires.

Il cite le responsable de l'hôtel, qui affirme que la clientèle étrangère privilégie son établissement parce qu'il est le seul de Bamako "à être gardé par des agents de sécurité armés".

Idriss Déby Itno, le chef de l’État tchadien, a condamné les événements en cours à Bamako:

"Nous vivons en ce moment même une nouvelle attaque terroriste au Mali. Une prise d’otages dans l’hôtel Radisson, que tout le monde connaît. Il y a des hommes et des femmes, des citoyens qui ne font que leur travail et qui sont devenus des cibles.

Je condamne de la manière la plus ferme possible cet acte barbare qui n’a rien à voir avec la religion. Je réaffirme notre soutien sans faille à notre frère Ibrahim Boubacar Keïta et au peuple malien tout entier. Rien n’est encore très précis. Mais on peut s’attendre à du sang et des pleurs.

Les ambassades ont émis des consignes de sécurité, invitant notamment leurs ressortissants à rester à l'abri. Ici, les tweets des ambassades d'Espagne et des Etats-Unis.

Ecoles, entreprises et représentations diplomatiques à proximité de l'hôtel ont été fermées.

Selon un haut responsable des services de sécurité maliens, une dizaine d'hommes armés sont entrés dans le bâtiment en tirant et en criant "Allahu Akbar".

Une "prise d'otages" est en cours à l'hôtel Radisson de Bamako au Mali où une fusillade a été rapportée, avec "140 clients et 30 employés" retenus par deux assaillants, annonce le groupe hôtelier Rezidor.

"Nos équipes de sécurité sont en contact constant avec les autorités locales afin d'apporter toute l'aide possible pour rétablir la sécurité dans l'hôtel. A ce stade, nous n'avons pas d'autres informations et continuons de suivre la situation de près", ajoute le groupe.

Le communiqué du Radisson

L'hôtel est situé dans un quartier proche du centre de la capitale malienne, qui abrite de nombreux bâtiments officiels.

Selon une source sécuritaire malienne, les assaillants sont rentrés dans l'enceinte de l'hôtel à bord d'une voiture avec une plaque diplomatique.

Ils auraient pu rentrer après avoir tiré sur les agents de sécurité.

La police est sur les lieux et boucle la zone", selon une source proche des forces de sécurité.

Des tirs d'armes automatiques ont été entendus de l'extérieur de l'hôtel qui compte 190 chambres.

"Ca se passe au 7e étage, des djihadistes sont en train de tirer dans le couloir", a déclaré la même source.

Une fusillade est en cours à l'hôtel Radisson de Bamako, au centre de la capitale malienne, devant lequel les forces de l'ordre ont établi un périmètre de sécurité, annonce un journaliste de l'AFP sur place.