"L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, ou Daech selon son acronyme arabe) constitue une menace globale et sans précédent pour la paix internationale et la sécurité", dit le texte de la résolution soumis aux quinze membres du conseil.
La résolution "demande aux Etats qui en sont capables de prendre toutes les mesures nécessaires, en conformité avec les lois internationales, sur le territoire contrôlé par l'EI en Syrie et en Irak", une semaine après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris.
Menace mondiale
Les pays sont invités à "redoubler d'efforts et à coordonner leurs initiatives afin de prévenir et d'arrêter les actes terroristes commis spécifiquement" par le groupe EI, ainsi que par d'autres groupes extrémistes associés à Al-Qaïda. Le Conseil de sécurité qualifie l'EI de "menace mondiale et sans précédent contre la paix et la sécurité internationales".
La résolution ne donne pas à proprement parler d'autorisation légale pour agir militairement contre l'EI et elle n'invoque pas l'article 7 de la charte de l'ONU qui prévoit l'emploi de la force. Mais elle fournit un appui politique à la campagne contre les djihadistes en Syrie et Irak.
La résolution condamne les attaques à Paris, mais aussi celles qui ont été menées depuis début octobre à Sousse (Tunisie), à Ankara, Beyrouth ou contre un avion russe au-dessus de l'Egypte.
atd/fisf
Résolution saluée en France et en Grande-Bretagne
Le président français François Hollande a salué une résolution qui va "contribuer à la mobilisation des nations pour l'élimination de Daech", un acronyme de l'EI en arabe. "Il importe maintenant que tous les Etats s'engagent concrètement dans ce combat", a ajouté le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius.
L'adoption de cette résolution montre que le monde est uni contre le groupe EI, cette "secte de la mort maléfique", a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron.