Samedi matin, Me Thibaud d'Alès indique qu'il n'y a plus "aucune crédibilité à accorder à la FIFA"..
"C'est une troublante coïncidence au lendemain de notre saisine du tribunal arbitral du sport (TAS) sur la suspension provisoire de Michel Platini", dénonce-t-il. "C'est burlesque, cela pourrait prêter à rire si on ne parlait pas de l'avenir de la plus grosse institution non gouvernementale du monde".
"Les juges de la FIFA ont mis un mois et 8 jours à rejeter notre appel et, comme par hasard, ils accélèrent ensuite pour boucler leur instruction. La FIFA ne fait même plus semblant", a encore ajouté l'avocat.
Sanctions non précisées
Ces déclarations font suite à l'annonce de la chambre d'investigation de la commission d'éthique de la FIFA, qui a bouclé son instruction sur les dossiers Blatter et Platini, tous deux suspendus provisoirement pour 90 jours.
La chambre d'investigation n'a pas précisé la teneur des sanctions requises, mettant en avant "la présomption d'innocence".
agences/pym
Reproches
La commission d'éthique de la FIFA reproche à Michel Platini un paiement de 2 millions de francs reçu en 2011 de la part de Sepp Blatter, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Blatter se voit reprocher en outre un contrat passé avec le Trinidadien Jack Warner.
La justice suisse s'est aussi saisie des dossiers des deux hommes: Sepp Blatter a été mis en examen pour soupçons de "gestion déloyale" et "abus de confiance", alors que Michel Platini a été entendu en tant que témoin assisté.
Michel Platini a officiellement fait appel de sa suspension provisoire par la FIFA vendredi, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, suite au rejet mercredi de son appel interne devant la commission des recours de la FIFA.
Le président de l'UEFA, âgé de 60 ans, est pour l'heure suspendu de sa fonction et de toute activité liée au football jusqu'au 5 janvier. Il ne peut donc mener campagne pour la présidence de la FIFA, sa candidature étant de facto gelée alors que l'élection est toujours prévue le 26 février.