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Les Argentins choisissent un nouveau président et tournent la page Kirchner

Daniel Scioli ou Mauricio Macri, les Argentins élisent leur président ce dimanche. [Martin Acosta]
Daniel Scioli ou Mauricio Macri, les Argentins élisent leur président ce dimanche. - [Martin Acosta]
Scrutin de fin de cycle après 12 ans au pouvoir du couple Kirchner: les Argentins choisissent dimanche entre un président libéral, Mauricio Macri, ou Daniel Scioli, un péroniste proche du gouvernement.

Pour la première fois depuis que le ballottage a été introduit dans la législation électorale il y a plus de 40 ans, les Argentins participent ce dimanche à un second tour présidentiel.

Mauricio Macri, maire de Buenos Aires de 56 ans à la tête de la coalition Cambiemos (Changeons, ndlr), semble faire figure de favori. Cet ancien président du club de football de Boca Juniors promet une rupture avec la politique économique protectionniste menée par les gouvernements Kirchner.

Daniel Scioli, 58 ans, jugé plus modéré que Cristina Fernandez, dont il a le soutien, promet d'ajuster la politique économique tout en maintenant les programmes sociaux accordés par l'administration Kirchner, alors qu'il accuse son adversaire de vouloir les supprimer et de représenter le retour des politiques néo-libérales appliquées dans le pays dans les années 90.

Macri favori des sondages

Les instituts de sondages qui faisaient de Scioli le grand favori de la présidentielle avant le premier tour, donnent désormais une nette avance à Mauricio Macri, le candidat préféré des marchés, qui a causé la surprise lors du 1er tour obtenant 34% des suffrages, contre 37% pour son adversaire.

Les premières tendances sont attendues vers 20h00 (minuit en Suisse). Le nouveau président prêtera serment le 10 décembre.

afp/reuters/mre

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Deux visions opposées de l'économie

Libéralisation ou continuité dans la politique économique en Argentine? Deux visions se heurtent pour relancer la 3e économie d'Amérique latine.

Pour le candidat Daniel Scioli, l'Etat doit continuer de jouer un rôle central dans la stratégie économique, alors que Mauricio Macri plaide pour plus de libéralisme.

Les gouvernements Kirchner successifs ont appliqué des politiques protectionnistes afin de relancer l'économie et l'industrie nationale suite à la crise économique de 2001.

Le contrôle de l'accès aux devises étrangères, la limitation des importations, les barrières douanières, la surrévaluation du peso argentin ou le conflit sur la dette avec des "fonds vautours", ont cependant compliqué le commerce avec la 3e économie d'Amérique latine, désormais au ralenti après une décennie de forte croissance.

Une des priorités du futur président sera de réinstaurer un taux de change réaliste, un marché parallèle ayant émergé depuis 2011. Sur ce marché officieux, le dollar "blue" s'échange contre près de 15 pesos, contre un peu moins de 10 au taux officiel.