Environ 530 millions d'enfants habitent des pays soumis régulièrement à des inondations catastrophiques, la plupart en Asie, et 160 millions dans des zones de grande sécheresse, notamment en Afrique, indique le Fonds des Nations unies pour l'enfance dans une étude. Celle-ci a été publiée mardi, à quelques jours de la conférence sur le climat à Paris.
Propagation de maladies infantiles
Les événements climatiques extrêmes amplifiés par la hausse de la température mondiale - ouragans, inondations, sécheresse, vagues de chaleur - accélèrent aussi la propagation des principales maladies infantiles comme le paludisme, la malnutrition, la diarrhée aiguë et la pneumonie.
La sécheresse ravage les cultures et fait grimper les prix alimentaires, aggravant la malnutrition. Celle-ci est responsable de la moitié des décès chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde ainsi que de retards de croissance, rappelle l'Unicef. La déshydratation due aux fortes chaleurs guette aussi les enfants en bas âge.
ats/sbad
Réduire les inégalités
Davantage d'enfants pourront être préservés des pires effets du réchauffement si l'action entreprise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est plus ambitieuse, affirme l'étude. Il faut aussi réduire les inégalités, souligne Nicholas Rees, l'un des auteurs: "un enfant pauvre et un enfant riche n'ont pas les mêmes atouts" face à une inondation ou à la sécheresse.
Quand une catastrophe climatique se produit, ajoute-t-il, chaque enfant "doit pouvoir continuer à aller à l'école et à recevoir les soins dont il a besoin".