![Les journalistes Gianliugi Nuzzi (à droite) et Emiliano Fittipaldi (à gauche) à l'ouverture de leur procès au Vatican. [ANDREAS SOLARO]](https://img.rts.ch/articles/2015/image/tog7qe-27820578.image?w=1280&h=720 "Les journalistes Gianliugi Nuzzi (à droite) et Emiliano Fittipaldi (à gauche) à l'ouverture de leur procès au Vatican. [ANDREAS SOLARO]")
Le procès en lien avec le scandale "Vatileaks 2" s'est ouvert au Vatican
Le procès de 5 personnes accusées d'avoir divulgué des documents confidentiels sur les malversations au Saint-Siège s'est ouvert mardi au Vatican. Pour la 1ère fois, deux journalistes sont concernés.
Les deux journalistes italiens, Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, sont poursuivis pour avoir utilisé ces documents confidentiels dans deux livres publiés le 5 novembre. Ceux-ci contiennent des révélations sur ces dysfonctionnements.
"Il y a un intérêt à détourner l'attention du contenu embarrassant (...) dans le livre de mon collègue Fittipaldi comme dans le mien, sur une caste de privilégiés qui veulent maintenir des intérêts opaques", a dénoncé Gianluigi Nuzzi à son arrivée au Vatican.
Poursuivis pour "association criminelle organisée"
Un prélat espagnol, Lucio Angel Vallejo Balda, et une consultante italienne, Francesca Immacolata Chaouqui, sont accusés de leur avoir transmis ces documents.
Un collaborateur de Mgr Vallejo Balda, Nicola Maio, est également poursuivi sous le même chef d'accusation, soit "association criminelle organisée". Tous risquent jusqu'à huit ans de prison, en vertu d'une loi vaticane introduite en 2013.
afp/tmun
Publié
Le premier scandale "Vatileaks" en 2012
En 2012, la toute petite enceinte du tribunal du Vatican avait déjà vu le procès de l'ancien majordome du pape Benoît XVI, Paolo Gabriele, condamné pour avoir transmis des lettres confidentielles à des journalistes.
Seul poursuivi, Paolo Gabriele avait été condamné à 18 mois de prison avant d'être gracié par Benoît XVI. Gianliugi Nuzzi avait alors déjà été l'un des principaux acteurs de ce scandale, en publiant un livre, "Sa Sainteté", à partir de ces lettres de prélats réglant leurs comptes entre eux.