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Après l'attaque à Tunis, le président Essebsi annule sa visite en Suisse

Une dizaine de personnes ont été tuées dans un attentat en Tunisie
Une dizaine de personnes ont été tuées dans un attentat en Tunisie / L'actu en vidéo / 24 sec. / le 24 novembre 2015
Après l'explosion mardi d'un bus de la sécurité présidentielle à Tunis qui a fait au moins 13 morts, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a annulé sa visite de mercredi et jeudi en Suisse.

Le président de la République tunisienne devait arriver mercredi matin à l'aéroport de Zurich puis se rendre à Berne pour être reçu par le Conseil fédéral dans l'après-midi. La visite d'Etat qui devait durer jusqu'à jeudi a été annulée, a confirmé mardi en fin de journée le Département fédéral de justice et police.

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a condamné mardi soir "l'attentat" et a exprimé la sympathie de la Suisse au président tunisien.

Le groupe EI revendique

L'attentat a été revendiqué mercredi par le groupe djihadiste Etat islamique, dans un communiqué sur internet. L'auteur de l'attaque est un Tunisien qui, muni d'une ceinture d'explosifs, s'est introduit dans le véhicule et "s'est fait exploser", selon ce texte.

En plus des treize victimes, vingt agents ont été blessés, dont au moins un grièvement selon le ministère de la Santé. Les morts sont des membres de la sécurité présidentielle, selon les autorités.

État d'urgence décrété

Dans une allocution télévisée dans la soirée, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a annoncé que l'état d'urgence était réinstauré sur l'ensemble du territoire. Celui-ci avait été levé début octobre, trois mois environ après l'attentat qui avait fait 38 morts près de Sousse et avait été revendiqué par l'organisation Etat islamique.

La Tunisie a aussi annoncé mercredi la fermeture de ses frontières avec la Libye pour 15 jours, avec renforcement de la surveillance sur les frontières maritimes et dans les aéroports".

agences/tmun/gax/kg

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Troisième attentat particulièrement meurtrier en 2015

La Tunisie, présentée comme un modèle d'évolution démocratique dans la foulée du "printemps arabe" en 2011, est de plus en plus fréquemment la cible d'islamistes.

Sur le terrain, la Tunisie avait déjà été la cible de deux attaques particulièrement meurtrières cette année, qui avaient visé le secteur touristique, l'un des piliers de l'économie nationale.

Un tireur a abattu 38 étrangers sur une plage et dans un hôtel en juin à Sousse, et en mars dernier, plusieurs individus ont tué 21 touristes au musée national du Bardo, à Tunis. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) avait aussi revendiqué ces deux attaques.