Depuis les attentats de Paris, la priorité no1 pour les Européens, les Etats-Unis et la Russie est de mettre en place une coopération opérationnelle en Syrie, ce qui requiert d'être unis sur les objectifs, a indiqué Claude Smadja.
Ces objectifs seraient "liquider l'EI", mettre en place une transition avec Bachar al-Assad puis appuyer une coalition acceptable tant par les Occidentaux que la Russie et l'Iran. "Si Bachar al-Assad disparaît aujourd'hui, l'EI double son territoire en dix jours", a-t-il prévenu.
Mais ça va être long car "tout le monde se retrouve avec les mains sales", a prévenu le président du cabinet Smadja et Smadja.
La Turquie
Ankara veut "saboter l'effort de François Hollande de créer un rapprochement avec la Russie" et l''attaque d'un avion russe intègre cette stratégie, selon Claude Smadja. Les Russes soutiennent Bachar al-Assad, alors que la priorité des Turcs est de l'éliminer. (>> La Russie prête à une coalition anti-EI, y compris avec la Turquie)
Les Etats-Unis
La Turquie a le droit de défendre sa souveraineté, mais son comportement est contraire aux intérêts américains. De même, la Russie est un élément incontournable pour combattre l'EI, mais elle soutient surtout Assad. "Obama sait que sa stratégie le conduit dans le mur car elle ne permet ni de renverser Assad, ni de réduire la capacité de nuisance de l'EI. Il va devoir changer de position", a-t-il analysé.
La France et l'Arabie saoudite
Paris vend des rafales à Riyad. Or la monarchie d'Arabie saoudite a un accord avec le clergé wahhabite, qui favorise la diffusion du salafisme, a rappelé Claude Smadja. Mais avec la montée en puissance de l'Iran, Riyad va devoir mettre de l'eau dans son vin, a tempéré l'expert.
Les troupes au sol
Les Russes et les Etats-Unis envoient des forces spéciales au sol pour guider leurs raids aériens, s'est réjoui Claude Smadja. Mais l'élimination de l'EI est impossible sans un engagement de troupes. Or personne ne veut le faire, a-t-il déploré.
bri