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France et Russie vont "coordonner" leurs frappes contre le groupe EI

Attentats de Paris: François Hollande a rencontré Vladimir Poutine à Moscou
François Hollande a rencontré Vladimir Poutine à Moscou / 19h30 / 2 min. / le 26 novembre 2015
La France et la Russie ont convenu que leurs frappes en Syrie ne devaient pas viser ceux qui "luttent contre" le groupe l'Etat islamique (EI), a annoncé François Hollande à l'issue d'un entretien avec Vladimir Poutine.

"Les frappes contre Daech seront intensifiées et feront l'objet d'une coordination" notamment pour viser le transport de produits pétroliers, a déclaré le président français, en visite à Moscou.

Le président russe Vladimir Poutine a parlé de "discussions constructives" avec François Hollande et a souligné "l'efficacité" des opérations que les forces russes mènent depuis la fin septembre en Syrie.

Divergence sur le sort de Bachar al-Assad

Vladimir Poutine a réaffirmé que seul le peuple syrien pouvait décider de l'avenir de Bachar al-Assad, ajoutant que le président syrien et son armée étaient des alliés naturels dans la lutte contre le terrorisme. François Hollande a rappelé la position de la France qui réclame depuis le début du conflit syrien le départ de Bachar al-Assad.

François Hollande, après avoir rencontré depuis le début de la semaine David Cameron, Barack Obama et Angela Merkel, a reçu jeudi matin le président du Conseil italien Matteo Renzi. Celui-ci a apporté son soutien à la France et à son offensive diplomatique et militaire contre l'Etat islamique, en insistant sur l'urgence de régler la situation en Libye.

>> Voir la vidéo :

Coordination franco-russe contre le groupe EI
Coordination franco-russe contre le groupe EI / L'actu en vidéo / 1 min. / le 27 novembre 2015

Soutien militaire de l'Allemagne

L'Allemagne va déployer des avions de reconnaissance Tornado en Syrie pour soutenir la France, a indiqué jeudi le responsable des questions de défense pour l'Union chrétienne-démocrate (CDU). L'Allemagne envisage aussi l'envoi d'une frégate et d'avions ravitailleurs dans le cadre de cette mission, ont précisé des sources proches de la coalition gouvernementale.

La décision d'engager du matériel militaire et des hommes marque une évolution nette de la part l'Allemagne, qui exclut toutefois une implication directe dans le conflit.

Coordination compliquée

La coordination de la lutte contre l'organisation djihadiste EI, qui a revendiqué mercredi l'attentat-suicide la veille en plein coeur de Tunis, est compliquée. Surtout après la destruction mardi d'un chasseur russe par la Turquie, pays de l'OTAN et membre de la coalition anti-EI, au motif que l'avion aurait violé son espace aérien.

Cet incident a mis à mal la stratégie de Vladimir Poutine, partisan d'une coalition internationale appuyant les armées syrienne et irakienne.

>> Lire : La Russie "ne fera pas la guerre à la Turquie, malgré une provocation"

ats/sbad/fisf

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Manuel Valls veut "anéantir Daech"

Les 27 partenaires de la France au sein de l'Union européenne vont tous apporter un soutien militaire direct ou indirect aux opérations françaises extérieures, a annoncé de son côté le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sans plus de précisions.

Le Parlement français a massivement voté mercredi soir pour autoriser la poursuite des frappes aériennes en Syrie. "Il n'y a pas d'alternative: nous devons anéantir Daech", a lancé le Premier ministre Manuel Valls.