Pour lutter contre l'EI, "il y a deux séries de mesures: les bombardements (...) et des forces au sol, qui ne peuvent pas être les nôtres, mais qui peuvent être à la fois des forces de l'Armée syrienne libre (opposition), des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime et des kurdes également bien sûr", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères à la radio RTL.
Laurent Fabius a par la suite précisé à l'AFP qu'une participation de l'armée syrienne dirigée par le président Bachar al-Assad à la lutte contre l'EI ne peut être envisagée que "dans le cadre de la transition politique".
Inflexion
Confrontée à la crise des réfugiés et à la menace djihadiste, la France a nettement infléchi sa diplomatie envers la Syrie depuis plusieurs mois.
Elle s'est aussi spectaculairement rapprochée de la Russie, fidèle allié du régime de Damas, en reprenant à son compte l'idée d'une coopération, voire d'une coalition internationale unique pour lutter contre les djihadistes.
agences/pym
La Syrie "salue" les déclarations de Laurent Fabius
Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a salué vendredi les déclarations de son homologue français. "Mieux vaut tard que jamais. Si Fabius est sérieux concernant l'idée de travailler avec l'armée syrienne et avec les forces sur le terrain qui combattent Daech, alors nous saluons" cette position, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou.